Par Marcel Tshishiku

Des voix s’élèvent de plus en plus en République Démocratique du Congo pour dénoncer le monnayage du contrôle physique et biométrique des fonctionnaires de l’État et réclamer des sanctions sévères contre les auteurs de cette pratique incivique. Selon une source digne de fois, cette pratique est perpétrée par la délégation des agents de l’État partis de Kinshasa pour s’assurer de l’existence des personnes ayant les numéros matricules. ” Pour ce qui est de notre cas, nous, nous ne sommes pas encore passés. Au début, il y a eu un programme qui a été tracé par cette équipe qui est venue de Kinshasa.

Ils avaient d’abord fait un programme structuré, dans lequel, c’était signalé que chaque service va passer à telle heure. Après un temps, la donne a changé. Ce sont eux qui ont commencé maintenant à aller auprès des institutions en leur demandant de l’argent pour les soumettre au contrôle. Les médecins, les agents de la DGDA, de la DGRAD, de la DGI… auraient donné une somme allant de 1 500 à 2 000 dollars pour avoir accès au contrôle, malgré son caractère gratuit. Nous, qui étions prévus pour le 25 novembre, nous ne sommes pas passés ainsi que d’autres services “, explique la source qui accuse également la délégation de Kinshasa d’aller au-delà de leur mission, au point qu’elle s’est mise à contrôler les actes d’engagement des fonctionnaires, les titres académiques et bien d’autres documents.

Pour remédier à cette situation, l’autorité compétente, en l’occurrence le ministère du Gouvernement central en charge de la Fonction publique, est appelée à prendre des mesures draconiennes et coercitives contre les contrôleurs qui sont en train d’enfreindre la loi. La source souligne qu’en dehors du Sud-Kivu, le monnayage du contrôle physique et biométrique des fonctionnaires est aussi fustigé dans les provinces du Lualaba, du Nord-Kivu, etc.