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Sous-traitance en RDC : des jeunes entrepreneurs du Lualaba dénoncent les manœuvres de la FEC visant à dominer tout le secteur

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Sous-traitance en RDC : des jeunes entrepreneurs du Lualaba dénoncent les manœuvres de la FEC visant à dominer tout le secteur

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Par LKT

Des jeunes entrepreneurs évoluant dans la sous-traitance au Lualaba s’insurgent contre les manœuvres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) visant à dominer tout ce secteur, dans une déclaration adressée au Président de la République et parvenue le 21 avril dernier à La Tempête des Tropiques.

” En ce moment historique où le Président de la République aspire à marquer le succès de son nouveau quinquennat par la création des millions d’emplois par le biais de la promotion de l’entrepreneuriat, nous unissons nos voix pour exprimer fermement notre opposition à l’oligarchie de la FEC qui cherche à dominer le secteur de la sous-traitance, tout comme dans d’autres domaines de la vie économique “, indiquent les auteurs de la déclaration datée du 15 avril dernier.

Ces derniers ont aussi avisé que toute tentative de barrer la route à la démarche entreprise par l’Autorité de régulation du secteur privé de sous-traitance (ARSP), en rapport avec l’attribution des marchés aux sous-traitants, sera considérée comme une provocation à la jeunesse longtemps frustrée et marginalisée.

Ils ont d’ailleurs rappelé au Chef de l’État, Félix Tshisekedi, que c’est grâce à ses actions salutaires, que l’ARSP a procédé, pour la première fois dans l’histoire de la sous-traitance, à une attribution équitable et juste des marchés au sein d’une entreprise principale, en l’occurrence Tenke Fungurume Minning (TFM).

Une expérience, selon cette déclaration, a permis d’accéder à d’importantes ressources financières susceptibles de diversifier les activités de ces entrepreneurs et d’engagement de milliers dans les emplois sûrs des Congolais, ainsi que de soutenir efficacement les différents piliers du deuxième mandat du Chef de l’État.

C’est ainsi qu’ils expriment, d’une seule voix, alors qu’ils appartiennent à plusieurs corporations, leur ferme opposition à toute forme d’ingérence dans le processus de passation des marchés, tel qu’entrepris par l’ARSP.

Toujours dans leur déclaration, ils s’insurgent contre la démarche de la FEC tendant à privatiser les recommandations aux seuls membres de cette structure qui, selon ces entrepreneurs, cherche à avoir à elle seule les 100% des marchés, au détriment des sous-traitants affiliés à d’autres corporations.

” Partant de l’analyse de la liste partielle de 25 sous-traitants recommandés afin d’assurer l’exécution de grands marchés au sein de l’entreprise TFM, il ressort clairement que les membres de différentes corporations se sont retrouvés, la FEC et son président, Robert Mulumba, y compris. Ce qui permet de matérialiser la vision du Chef de l’État “, ont-ils aussi martelé dans leur déclaration, citant à titre illustratif quelques sous-traitants bénéficiaires de cette attribution de l’ARSP.

Les jeunes entrepreneurs ont également attiré l’attention de toute l’opinion nationale et internationale sur les manœuvres qu’ils ont qualifiées de ” mauvaise augure “. Selon eux, la FEC est un arbre qui cache la forêt, étant donné que plusieurs néo-colonialistes, dont d’importants groupes miniers en mal de positionnement, combattent la vision du Président Tshisekedi, telle que matérialisée par le ministère de l’Entreprenariat.

Ils ont, en outre, signalé que depuis la promulgation de la Loi n°17/001 du 08 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé, la majorité écrasante des PME dirigées par des jeunes entrepreneurs congolais se sont retrouvés exclues de manière systématique du marché. ” Cette situation découle principalement de plusieurs facteurs préjudiciables, notamment la prolifération d’entreprises non éligibles à capitaux étrangers sur le marché, la multiplication d’entités fictives qui se présentent frauduleusement comme les entreprises congolaises, souvent désignées sous l’appellation de prête-noms, ainsi que la domination du marché par certaines grandes entreprises unies au sein des chambres de commerce, telles que la FEC “, ont encore dénoncé ces jeunes entrepreneurs dans leur déclaration. Les jeunes entrepreneurs ont également soutenu qu’après avoir pris part active aux récentes opérations de contrôle menées par l’ARSP au cours de l’année 2023 qui a associé les entreprises de différentes corporations des entrepreneurs, toutes tendances confondues, à toutes les visites au sein des entreprises principales, l’espoir a pu renaître quant à la poursuite de la phase des recommandations directes, tels que promis par l’ARSP.

Enfin, les jeunes entrepreneurs ont souligné notamment que la FEC, au regard de la loi congolaise, n’est qu’une Asbl comme tant d’autres, l’appartenance à la FEC n’est pas une condition sine qua non pour avoir accès aux marchés de la sous-traitance, la FEC n’est pas la seule structure regroupant des entrepreneurs sous-traitants au Congo, il existe plusieurs dizaines dont celle de ces jeunes entrepreneurs.