Ituri: des voyageurs obligés de passer par l’Ouganda pour atteindre Kinshasa
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Par N.T.
C’est un véritable calvaire que vivent actuellement les voyageurs voulant quitter l’Ituri, province située dans l’extrême Nord-est de la République Démocratique du Congo, pour atteindre par avion Kinshasa, la capitale du pays, et les autres villes du pays. La ville de Bunia, chef-lieu de l’Ituri, n’est plus desservie par la Compagnie Africaine d’Aviation (CAA), la seule qui la desservait jusque-là. Selon Benjamin Liringa Koli, ambassadeur universel de la paix qui s’est confié mercredi à la presse à Bunia, désormais pour atteindre Kinshasa et les autres villes du pays par avion, les passagers du chef-lieu de la province de l’Ituri sont obligés de traverser le lac Albert pour l’Ouganda, afin de prendre le vol à destination de Kinshasa, suite à la suspension des vols de la CAA. Cette compagnie aérienne a justifié la suspension de ses vols en raison du mauvais état de la piste d’atterrissage de l’aéroport national de Bunia qui occasionne les pannes des avions dont la réparation coûte des millions de dollars américains.
« C’est un calvaire pour atteindre Kinshasa à partir de Bunia ces derniers temps. Pour faire tous ces contours, c’est plus ou moins 24 heures perdues. Nous sommes obligés de prendre un vol international pour circuler dans notre propre pays », a déploré l’ambassadeur universel de la paix. « Un tel voyage est fatiguant et constitue une perte de temps pour ceux qui doivent travailler à cheval entre l’Ituri et Kinshasa en particulier et d’une manière générale entre l’Est et l’Ouest du pays », a-t-il fait remarquer.
Dans le but de trouver une solution durable à cette situation, Benjamin Liringa a recommandé au Gouvernement congolais la relance effective de la compagnie aérienne nationale Congo Airways en débloquant des moyens conséquents pour connecter le chef-lieu de l’Ituri et l’Ouest du pays.
L’homme a demandé au gouvernement de poursuivre les efforts pour l’assainissement du climat des affaires dans ce secteur du transport aérien pour encourager les privés à y investir. « Que l’Etat congolais donne des moyens nécessaires à notre compagnie nationale Congo Airways pour que cette dernière refasse ces lignes qui sont tellement importantes pour connecter ces deux bouts du pays », a-t-il dit. Que l’Etat régularise et assainisse le climat des affaires à tous les niveaux car il y a des grands opérateurs économiques qui veulent se lancer dans ce secteur des affaires (ouverture des compagnies aériennes), mais ils ont peur des tracasseries avec les taxes exorbitantes et la lourdeur dans le traitement des dossiers.