Selon les organisations congolaises de défense des droits de l’homme, le leader de l’UDPS a consacré sa vie à combattre l’arbitraire du pouvoir, et à combattre pour la liberté d’opinions en RDC  

Le leader de l’UDPS que les Congolais pleurent aujourd’hui  était un homme d’un courage exceptionnel et fut même premier défenseur des droits de l’homme en RDC.

Etienne Tshisekedi s’était particulièrement fait remarquer d’abord en 1979, lorsque, avec d’autres compatriotes courageux comme lui, ils ont adressé une lettre ouverte au président Mobutu pour dénoncer les graves violations des droits de l’homme à la suite des massacres de creuseurs perpétrés à Katekelayi et à Luamuela. A travers ce combat, il réussit à obtenir la libéralisation de l’exploitation de diamant artisanal au pays.

Dans cette lettre au président Mobutu, Etienne Tshisekedi plaidait entre autres pour que tout Congolais (Zaïrois)  soit protégé  contre l’arbitraire du pouvoir. La Constitution et les lois du Zaïre s’imposant effectivement à chacun, quel que soit sa fonction et son rang social, la raison d’être d’Etat zaïrois c’est l’épanouissement et le bonheur non pas d’une poignée d’hommes, mais de tous les zaïrois, la démocratisation réelle du régime et la sauvegarde effective des droits de l’homme postulent la libéralisation dans le domaine de mass média, la presse , la radio et la télévision zaïroise qui doivent être au service de tous les zaïrois pur qu’elles cessent d’être au service d’une oligarchie.

Etienne Tshisekedi plaidait également pour le pluralisme dans les médias. Car, pour lui, le mensonge ne peut être combattu que par la contradiction.

Comme défenseur des droits de l’homme, Etienne Tshisekedi a ainsi subi des humiliations, des tortures, les prisons et relégations. Il faut beaucoup de ressources spirituelles et morales pour vibrer à cette dimension.

Les hommage des ONGDH fusent !

A Kinshasa, les organisations de la société civile de défense et de promotion des droits de l’homme entendent rendre un hommage digne à Etienne Tshisekedi. Selon Me Mwila Kayembe  de l’ONG Toges Noires, Dieudonné Kabasonga  de l’œuvre Sociale pour le Développement (OSD) et Me Jacob Baluishi de l’Observatoire  Congolais des droits de l’Homme(OCDH), l’illustre disparu   était une figure de proue de la défense et de la promotion des droits de l’homme en RDC.

Au regard de la grandeur et surtout de la popularité de l’homme dont les Congolais regrettent la disparition, Me Mwila Kayembe de « Toges Noires » souhaite que la dépouille mortelle d’Etienne Tshisekedi soit exposée au Stade des Martyrs, afin de permettre aux Congolais de rendre un hommage digne à ce défenseur des droits de l’homme.

S’agissant du lieu d’enterrement, Dieudonné Kabasonga de l’ONG OSD propose que le Lider Maximo soit inhumé dans un mausolée à construire à la place des « évolués », dans la commune de la Gombe en face de l’ISP/Gombe. D’autres observateurs souhaitent que l’inhumation d’Etienne Tshisekedi se fasse dans la cour de sa résidence de Limete qui doit ainsi devenir un lieu de pèlerinage pour ses nombreux sympathisants et les touristes.

Une délégation de délégués des organisations de la société civile  de défense et de promotion des droits de l’homme  conduite par Dieudonné Kabasonga s’était rendue à Limete , au siège de l’UDPS, pour s’enquérir sur les préparatifs du rapatriement de la dépouille mortelle  de cet illustre  défenseur des droits de l’homme au pays.

Par G.K.M.