Non aux discours incendiaires…

On ne compte plus qu’en termes d’heures le temps qui reste à passer avant l’événement : dans moins de 48 heures le lancement de la campagne électorale annoncée par le calendrier de la CENI sera chose faite !

En effet, ce jeudi 22 novembre 2018 commence la campagne électorale pour les élections présidentielle et législative du 23 décembre prochain. Point n’est besoin de rappeler que les candidats à ces deux élections sillonneront leurs circonscriptions électorales respectives en vue de solliciter des suffrages auprès de leurs électeurs potentiels qui les attendent avec ou sans enthousiasme depuis les élections tenues en 2011 !

Mais en général on constate que la campagne électorale qui s’ouvre dans quelques heures ne sera pas celle de bousculades de foules car, tenaillée par la faim qui a trop duré et subjuguée à outrance par la peur de voter par contrainte pour des candidats qui ne sont pas de sa préférence, la population du pays n’a pas le cœur à l’ouvrage !

On en veut pour preuves des déclarations multipliées à longueur de journées à la radio et à la télévision d’Etat par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) sur l’incontournabilité de la machine à voter et la présence massive et omniprésente de forces répressives de sites qui recevront les infrastructures prévues pour l’installation de bureaux de vote et des équipements y afférents !

Un passage obligatoire dans le processus !

Outre la peur de voter par contrainte, la population appelée au vote redoute les discours incendiaires de candidats qui prétendent bénéficier de la protection absolue du pouvoir qui les auraient préalablement frappés du sceau de l’impunité et qu’ils sont d’ores et déjà gagnants, les élections du 23 décembre prochain n’étant pour ces derniers qu’une simple formalité d’usage !

La peur de la masse d’électeurs de la RDC vient, enfin, de l’environnement politique international qui ne se prête pas tellement  aux alertes répétées de forces politiques acquises au changement quant aux intentions manifestes de fraudes massives existantes ainsi qu’aux dispositions prises depuis longtemps pour recourir à la répression pendant le déroulement des élections et à la proclamation de résultats de celles-ci en passant par la période de campagne qui arrive déjà en courant !

Conformément au calendrier établi par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI),la campagne électorale pour les élections majeures précitées commence jeudi prochain mais l’incertitude demeure quant à son déroulement en beauté jusqu’à son terme à la veille des scrutins proprement dits. Très malin sera donc celui ou celle parmi les Congolais qui seront capables de dire d’avance comment celle-ci va se dérouler avec plus de chances de succès.

Mais personne n’empêche personne de rêver. Etant donné que la campagne électorale est un passage obligatoire dans le processus en cours, les Congolais doivent la vivre jusqu’au bout… et que les meilleurs gagnent !

Par Bamporiki Chamira