Par Dieudonné Muaka Dimbi

Créé et inauguré en 2016 à l’initiative personnelle du défunt Gouverneur Jacques Mbadu Nsitu di Mavungu, l’aéroport de Lukandu dispose d’une piste de 2 Km en terre battue et ce, en remplacement de l’ancien aérodrome « Fisher » exploité présentement à d’autres fins.

Cet aéroport situé à une dizaine de kilomètre de la ville portuaire de Boma, première capitale de l’Etat Indépendant du Congo, précisément sur la route menant vers la cité côtière de Muanda, se trouve aujourd’hui abandonné à son triste sort. En effet, depuis l’état d’urgence décrété en République Démocratique du Congo, au mois de mars dernier, par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour lutter contre la propagation de la pandémie à coronavirus sur l’ensemble du territoire national, les avions n’atterrissent plus à cet aéroport qui répond pourtant aux normes réquises.

Cette situation déplorable a même découragé les agents de différents services commis à cet aéroport qui ne s’y rendent plus. Non seulement par manque criant de moyen de transport propre à la Régie des Voies Aériennes (RVA), mais aussi et surtout faute d’activités.

Conséquence inévitable : les herbes sauvages y ont poussé comme des champignons et ont envahi aussi bien la piste que le tarmac en terre battue. La route longue de 16 Kms menant à cet aéroport est parsemée des reptiles de toutes sortes y compris des serpents dangereux.

L’état actuel de l’aéroport de Lukandu doit donc interpeller les autorités politico-administratives de la ville de Boma, et celles de la province du Kongo Central, qui doivent s’y pencher au plus vite, afin de sauver cet aéroport de la disparition. Car, priver une grande ville portuaire comme celle de Boma d’un aéroport est inadmissible. Surtout au vu de son emplacement stratégique et du caractère touristique de cette ville.