Type de recherche

Pour aider la RDC à rompre avec le passé:le Sénat face à la trilogie «paix, justice et prospérité»

A la une La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Pour aider la RDC à rompre avec le passé:le Sénat face à la trilogie «paix, justice et prospérité»

Partager


Par MKM

Une importante rencontre a eu lieu le samedi 5 juin au sommet de l’Etat. Le Président de la République a reçu les 85 sénateurs membres de l’Union sacrée pour la Nation. Ce après trois remises ayant donné lieu à diverses interprétations
Même si certains points abordés n’ont pas fait l’objet d’un compte rendu circonstanciel, cette réunion revêt toute son importance pendant que les regards sont tournés vers la justice donnée comme pierre angulaire pour élever une nation, selon la sagesse séculaire.

Pour réussir la trilogie « paix, justice et prospérité», la RDC doit compter sur un appareil judiciaire susceptible de relever le défi du redécollage avec une gouvernance exemplaire. Le temps s’y prête pour ne pas rater le coche. Dans le cadre des actions en faveur de la paix, il est attendu du Sénat la clairvoyance en vue de permettre l’accostage à bon port du navire RDC, longtemps plongé dans un mouvement de turbulence économico- financière.

Profitant de cette réunion de haute portée pour l’avenir de la RDC, Félix- Antoine Tshisekedi a demandé à la Chambre Haute du Parlement de ne pas faire obstruction aux lois en provenance de l’Assemblée Nationale. Et, surtout ne pas s’ériger en obstacles à la bonne application de la justice.

Le Sénat ne doit pas être un repère des personnes trempées dans la mauvaise gestion de la chose publique. Pareils personnages n’ont pas droit à un quelconque honneur en se cramponnant derrière les immunités pour continuer à narguer la population qu’ils ont appauvrie sans aucun remord.

Les dossiers sales dans lesquels sont cités plusieurs dignitaires au moment de l’exercice de leurs fonctions publiques, s’accumulent. La justice est appelée à lever l’équivoque et le Sénat à faciliter la tâche, en ne prêtant pas le flanc à toute obstruction de la démarche judiciaire.

A la diffusion de la désactivation de certaines cartes de crédit, suite au rapport de l’Inspection générale des finances dénonçant le fait que quelques personnalités de l’ancien régime émargeaient au compte du Trésor public sans qualité , plusieurs voix ont déploré le silence de la justice à ce sujet. Pourtant, celle- ci fonctionne selon ses propres mécanismes lui conférés.

Deux des personnalités impliquées dans ce scandale ont beau parler pour tenter de se disculper. Cela ne peut émouvoir les Congolais épris de justice. Des voix se lèvent d’ailleurs pour demander que ces personnes impliquées soient traduites en justice, en vue de l’édification de l’opinion sur les détournements perpétrés depuis 2013. Car, ces montants détournés pendant des années auraient pu servir à plusieurs réalisations d’utilité publique et à la communauté.

Un autre dossier reste pendant au niveau de la justice. Il s’agit des millions de dollars Us partis en fumée dans un projet agricole et sur lequel l’IGF a dressé un rapport sulfureux. Jusque là, la tâche n’est pas encore rendue possible à la justice d’aborder ce dossier. Les immunités n’étant pas levées pour les principaux personnages mis en cause dans cette affaire qui continue à faire couler beaucoup d’encre et de salive.

Si les choses continuent à être prises à la légère, la RDC risque de rater l’octroi par le Conseil d’administration du FMI d’une facilité élargie de crédit de l’ordre de USD 1,5 milliards. Kinshasa doit donc, hic et nunc, remettre de l’ordre dans ses finances, dans la gestion des ressources naturelles, et sur certaines taxes.

Les élus ont donc le devoir patriotique d’aider la justice dans sa mission de dire le droit.

En plus de la paix qu’il soutient, le Sénat, Chambre haute du Parlement, est appelé à favoriser l’éclosion de la justice pour aboutir à la prospérité au bénéfice de nombreux Congolais. Un vœu qui attend aussi d’être traduit en acte.