Par Bamporiki Chamira

Il y a environ vingt jours depuis l’éclatement du conflit opposant la Russie à l’Ukraine, voisine immédiate ! point n’est besoin de rappeler ici qu’au début de ce conflit, rien ne semblait inquiéter les peuples africains, qui estimaient avec naïveté que l’éloignement les mettaient tout-à-fait à l’abri de celui-ci et de ses conséquences !

Par les temps qui courent, l’insouciance des populations africaines donnent libre cours à l’inquiétude, étant donné la multiplication des invitations appelant tout le monde au rationnement de ses consommations en toutes choses désirables !

En République Démocratique du Congo, des signes avant-coureurs de difficultés à venir des populations se manifestent en différents endroits à travers le pays. D’après des sources proches de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), les prix de la farine de froment et des huiles végétales de ménage prennent déjà l’ascenseur à Kinshasa, où près de 20 millions de personnes vivent de pains et de tant d’autres produits alimentaires fabriqués à base de cette denrée d’importation étrangère !

Or, la farine de froment consommée en République Démocratique du Congo est importée invariablement par la MIDEMA (minoterie de Matadi) et de la MINOCONGO, qui a des assises à Kinshasa. On rappelle à ce sujet que la MIDEMA fait venir son blé des États-Unis d’Amérique, tandis que la MINOCONGO, actuellement en interdiction d’importation, fait venir son produit d’autres pays, notamment ceux d’Europe de l’Est, dont l’économie est étroitement liée à celle de la Russie, actuellement en guerre.

De là, on peut conclure : les pays africains au Sud du Sahara, la RDC en première ligne, entrent désormais dans une zone de turbulences socio-économiques, dont l’avenir est imprévisible !