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Insécurité dans l’Est de la RD Congo: Jules Alingete appelé à justifier “son propos jugé grave” aux députés

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Insécurité dans l’Est de la RD Congo: Jules Alingete appelé à justifier “son propos jugé grave” aux députés

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Par Marcel Tshishiku

L’inspecteur général des Finances, Jules Alingete, est appelé à justifier aux députés nationaux ” son propos jugé grave ” tenu sur la situation sécuritaire prévalant dans l’Est du territoire national de la RD Congo, en proie à l’insécurité entretenue par des groupes armés nationaux et internationaux

Cet appel est lancé par le député Jackson Ausse Afingoto dans une interpellation déposée Bureau de l’Assemblée nationale, en vertu des dispositions de l’article 193 du Règlement intérieur de cette Chambre législative. ” Nous étions tout de suite choqués et même emmerdés des propos du chef des services de l’Inspection générale des Finances.

Et cela, pas au pays mais à l’étranger. L’inspecteur Jules Alingete se permet d’affirmer avec facilité qu’il n’y a pas de guerre en République démocratique du Congo et, s’il y a de guerre, cela n’est vu qu’à la télévision ou dans des milieux isolés.

Ce qui n’a rien à voir avec le fonctionnement des grandes villes. C’est extrêmement grave. Nous sommes aujourd’hui à plus de 30 ans de guerre. Les éléments qui expliquent cette histoire, c’est la présence même d’une mission des Nations-Unies en République démocratique du Congo.

S’il n’y a pas guerre en RDC, qu’est-ce que la MONUSCO fait en RDC jusqu’à présent ? S’il n’y a pas guerre en RDC, pourquoi les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri sont dirigées par les autorités militaires ? S’il n’y a pas guerre en RDC, qui a tué des milliers de Congolais à l’Est de la République ?

Le décompte va au-delà de 1 million de personnes tuées depuis les années 60. S’il n’y a pas de guerre, qui a fait déplacer plus de 4 millions de Congolais ? “, s’est indigné Jackson AusseAfingoto.

“Vifs regrets” de Jules Alingete

Avant le dépôt de cette interpellation au Bureau de la Représentation nationale, des ONG de la société civile œuvrant dans les contrées concernées, telles que LUCHA (Lutte pour le changement), ont demandé à l’inspecteur général Jules Alingete de présenter ses excuses aux populations locales. Selon une mise au point faite par la cellule de communication de l’Inspection générale des Finances (IGF), Jules Alingete déplore l’exploitation malencontreuse de ses propos par des personnes instrumentalisées.

” Le chef de service regrette vivement l’exploitation malencontreuse de ses propos par certaines personnes instrumentalisées par les prédateurs qui agissent dans l’ombre, espérant toujours un jour, mettre fin à la traque dont ils sont victimes et affirme qu’il a toujours, comme tout Congolais, compati à la douleur de nos frères et sœurs de la partie Est de notre pays, victimes de la barbarie terroriste des groupes armés, contre laquelle le président de la République, le Gouvernement et les FARDC ne ménagent aucun effort pour l’éradiquer…

Fort malheureusement, les ennemis du développement de notre pays veulent s’accrocher sur (le propos) La RDC n’est pas un pays en guerre, pour tenter de faire croire à nos compatriotes de l’EST que l’inspecteur général Jules Alingete dénie leurs souffrances.

Et pourtant, tel n’est pas le cas… Si, en dépit de la clarification de la portée réelle prononcée par l’inspecteur général des Finances-Chef de Service devant ce parterre d’investisseurs, il demeure des compatriotes mus par des sentiments nobles et légitimes qui se sont trouvés heurtés, l’inspecteur général des Finances-Chef de Service exprime ses vifs regrets”, conclut la cellule de communication. Pour leur part, les observateurs ont noté que les ” vifs regrets ” de l’inspecteur général des Finances sont exprimés par personne interposée, en l’occurrence le chef de la cellule de communication.

Ils estiment que, vu l’ampleur de la question, ce geste aurait plus d’impact s’il était fait personnellement par l’inspecteur général lui-même. Quoiqu’il en soit, mieux vaut tard que jamais. Jules Alingete peut saisir cette opportunité pour bien donner sa version des faits.

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