Type de recherche

Ex ONATRA: l’Intersyndicale soutient l’enquête initiée par le Gouvernement

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Ex ONATRA: l’Intersyndicale soutient l’enquête initiée par le Gouvernement

Partager


Selon ce mouvement syndical, l’incendie de l’immeuble de cette entreprise d’Etat est « un acte criminel »
Par Marcel Tshishiku

L’Intersyndicale de la Société commerciale des transports et des ports (SCTP), ex ONATRA, a exprimé, mardi 26 juillet, sa détermination à collaborer avec le Gouvernement de la RD Congo pour la réussite de l’enquête initiée par l’exécutif national en vue de l’aider à dénicher les commanditaires et auteurs de l’incendie qui a ravagé, la nuit du dimanche au lundi derniers, le 5ème niveau et le rez-de-chaussée de l’immeuble de cette entreprise d’Etat congolais.

« Nous attendons les résultats de l’enquête en cours. Nous, en tant que délégation syndicale, allons-nous impliquer à fond afin que ces enquêtes puissent élucider cet acte criminel. Mais, sur le plan de principe, nous condamnons l’Etat qui est l’unique actionnaire au sein de cette entreprise. La responsabilité lui revient avant tout, car gérer c’est prévoir. Tous les mandataires que l’Etat nomme depuis un certain temps ne travaillent jamais pour l’intérêt de cette entreprise », a confié à la presse le président de de l’Intersyndicale.

Armand Osase a soutenu que cet incident doit inciter le Gouvernement à penser à moderniser la gestion des établissements publics, grâce à l’informatisation et à la numérisation de leurs données et procédures. Il a demandé au Gouvernement de payer les 207 millions de sa créance à la SCTP, afin de lui permettre d’accélérer le processus de sa relance qui « peine à être effectivement activé ».

« La situation à l’ex Onatra demeure catastrophique, malgré les semblants d’efforts déployés par le régime actuel. Nous avons notre fonds, 207 millions USD de créance de l’Etat à la SCTP. Il suffit que le ministre des Finances signe pour que ces fonds nécessaires à la relance de cette societé soient libérés par les banques. C’est donc l’occasion  pour l’État qui nomme les mandataires puisse réfléchir sur l’assainissement de la gestion de cet établissement public de grande importance », a-t-il recommandé.

« A qui profite le crime »

A titre de rappel, l’incendie de l’immeuble de la SCPT a commencé aux environs de 2 heures du matin. Les témoins oculaires ont attesté que les flammes sont parties du 5ème niveau, avant d’atteindre les locaux abritant les bureaux du secrétaire général à l’Economie situé au rez-de-chaussée. Des archives et rapports des travaux avec les pétroliers ont été calcinés.

Lors de sa descente sur le lieu du drame, Nicolas Kazadi, ministre ad intérim de l’Economie nationale, a déploré l’ampleur des dégâts. Il a annoncé l’ouverture d’une enquête pour éclairer l’opinion sur l’origine de ce drame. « C’est un dégât énorme. On a perdu les archives importantes sur l’identification nationale des entreprises, les archives du secrétariat général qui portent sur une série de questions, les rapports avec le secteur privé, avec les pétroliers.

Nous avions des travaux en cours, des travaux très importants par rapport aux réformes que nous faisons sur la question pétrolière. Tout cela s’est envolé et on va devoir trouver des solutions à court terme et à moyen terme. Mais, la situation est vraiment dramatique. Lorsqu’on perd les archives, les reconstruire n’est jamais facile. Ceux qui sont compétents font des enquêtes. Je crois qu’ils sont déjà saisis et on verra ce qu’il en est, mais ce qu’on peut dire, c’est que, c’est dramatique ! », a déclaré Nicolas Kazadi.

Le ministre de l’Economie nationale a reconnu la faible capacité des véhicules d’anti-incendie. Il a indiqué que le Gouvernement s’emploie déjà de sorte qu’en attendant les résultats des enquêtes, des services étatiques puissent poursuivre le travail. Pour Leur part, les analystes ont tenu à rappeler, tant à l’exécutif national qu’à l’Intersyndicale, l’adage disant : « Pour connaître l’auteur d’un crime, il faut d’abord savoir à qui profite ce crime ». Sans crainte d’être contredits, ils estiment que, dans le cas échéant, le crime profiterait à ceux qui devraient se justifier lors de l’audit annoncé pour lundi dernier, quelques heures seulement après l’incendie.