Par Tantia Sakata

Le premier forum des acteurs sur la collecte des données relatives à la traite des personnes en République démocratique du Congo se tient du 4 au 5 octobre 2022 à Kinshasa. Cette activité est organisée par l’Agence pour la Prévention et la Lutte contre la Traite des personnes (APLTP), en partenariat avec l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Les participants sont venus de différentes provinces du pays.

Financé par le gouvernement américain, par le truchement de l’USAID, l’un des objectifs spécifiques est de permettre à l’APLTP de récolter des informations de la part des opérateurs de terrain en vue de l’alimentation de sa base des données sur la traite des personnes en RDC.
Pour la coordinatrice de l’APLTP, Cécile Rébeca Meta Kasanda, qui a ouvert officiellement les travaux, la traite des personnes demeure l’une de graves violations des droits de l’homme dans le monde. Elle avilit l’homme en le réduisant au rang des marchandises.

En RDC, dit-elle, la traite des personnes est commise dans toutes les provinces. Elle affecte toutes les couches de la population.” Cette rencontre de deux jours va nous aider, grâce à la mutualisation de nos expériences, à mettre en place un mécanisme efficace de collaboration et d’échange d’informations entre les acteurs dans le strict intérêt des victimes et respect de la confidentialité “, a indiqué Kasanda. La coordinatrice de l’APLTP a également signalé que les OPJ, les confessions religieuses, les chefs des quartiers, les autorités coutumières et administratives, ainsi que les organisations de la société civile sont les premières personnes que les victimes contactent.

C’est ce qui fait que ces dernières rassemblement des informations et orientent les victimes vers les services compétents en vue de les sécuriser et de commencer les premiers entretiens et investigations. ” Tout ceci ne sera bénéfique aux victimes que si un mécanisme est mis en place pour déterminer les responsabilités et les actions à mener par chaque maillon de la chaîne “, a souligné Mme Kasanda.

En ce qui concerne le chef de mission de l’OIM, Fabien Sambussy dont le discours a été lu par son représentant, Thelot, les acteurs issus de diverses structures sont invités à discuter entre eux sur les meilleures démarches à adopter en vue de doter la RDC de meilleures capacités et d’outils les plus idoines de collecte des données sur le terrain et portant sur les cas de traite des personnes.

Il sera également question de parvenir à collecter et produire des données de meilleure qualité concernant les victimes, les réseaux de trafiquants, les figures de la traite et les trajectoires empruntées. Aussi, de travailler ensemble à l’harmonisation des outils de collecte de données relatives à la traite des personnes.