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Une soixantaine de leaders religieux de la zone de santé de N’Djilià Kinshasa suivent une formation sur le VIH/Sida

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Une soixantaine de leaders religieux de la zone de santé de N’Djilià Kinshasa suivent une formation sur le VIH/Sida

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La salle de conférences Okapi de l’Institut National Pilote d’Enseignement des Sciences de Santé (INPESS), dans la commune de Kasa-Vubu, sert de cadre à un atelier de formation sur le VIH/Sida de 60 (soixante) leaders religieux de la zone de santé de N’Djili, située dans la partie Est de la capitale.

Cet atelier, qui se tient du lundi 7 au vendredi 11 mars, est organisé par la coordination provinciale du Programme national multisectoriel de lutte contre le Sida(PNMLS) de la ville de Kinshasa et la Fondation américaine Elisabeth Glaser, qui apporte un appui financier.

Cet atelier de formation a un objectif : renforcer la capacité des leaders religieux catholiques, protestants, kimbanguistes, musulmans et des Eglises de réveil et indépendantes sur le VIH/Sida, en vue d’améliorer leurs connaissances en matière de prévention de l’infection, de prise en charge et d’accompagnement des personnes vivant avec le VIH (PVV).

Pendant 5 jours, les participants vont s’imprégner de la thématique ” VIH et Sida, une réponse des communautés de foi ” et vont échanger des expériences avec certains acteurs de terrain sur ” Le VIH et le Sida, une réponse communautaire “. Ils vont aussi avoir un débat en plénière sur ” Le VIH et le Sida, canaux de l’espoir “, et élaborer un plan d’action par communauté pour le début d’un travail sur le terrain.

Le coordonnateur exécutif provincial du PNMLS pour la ville de Kinshasa, le Dr Pépé Ngwasi, qui a officiellement ouvert les travaux de l’atelier, a circonscrit le contexte dans lequel cette formation est organisée.

Etant donné que la croyance occupe une grande place dans la vie des Africains en général et des Congolais en particulier, a-t-il soutenu, l’influence des leaders religieux (pasteurs, imams, curés et autres responsables) est un atout majeur pour véhiculer les informations correctes et stratégiques de changement de comportement dans le cadre de la riposte au VIH/Sida. Cette riposte au niveau national, a-t-il expliqué, connait actuellement une orientation dictée par le plan stratégique national 2014-2017 et le cadre d’investissement 2013.

Le directeur technique de la Fondation Elisabeth Glaser en RDC, le Dr Jo Bakualufu a indiqué que le choix des leaders religieux pour cette formation est justifié par le constat selon lequel au moins 80% des malades du Sida qui interrompent ou qui refusent le traitement aux Antirétroviraux (ARV) le font à cause des croyances religieuses.

C’est pourquoi, a-t-il dit, il s’est avéré nécessaire de cibler ceux qui ont une influence sur les croyants pour qu’ils puissent bien les encadrer. Il a soutenu que la foi en Dieu et les miracles ne s’opposent pas au traitement médical qui est une voie que Dieu peut utiliser pour guérir un malade.

Le médecin chef de zone santé de N’Djili, le Dr Jean Florent Kwasi a indiqué que cette zone compte 14 aires de santé qui couvrent les 12 quartiers de la commune de N’Djili. Actuellement, a-t-il affirmé, 14 formations sanitaires dans cette zone de santé prennent en charge les personnes vivant avec le VIH, ce qui représente 61% de ces formations.

Par Norbert Tambwe

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