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Fièvre jaune à Matadi : 17 cas dont 8 décès signalés

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Fièvre jaune à Matadi : 17 cas dont 8 décès signalés

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Pour prévenir la population contre cette maladie infectieuse aiguë et endémo-épidémique, un plan de riposte a été élaboré par les autorités sanitaires compétentes du Kongo-Central

La détection tout récemment de 17 cas de malades atteints de la fièvre jaune avec 8 morts enregistrés dont certains à l’Hôpital général de Référence de Kinkanda à Matadi, préoccupe au plus haut point les autorités sanitaires de la province du Kongo-Central.

Toutes ces personnes atteintes de cette maladie, renseigne le Docteur Bijou Soki, médecin-directeur de l’hôpital précité, sont venues de l’Angola où cette pathologie contagieuse a été déclarée épidémie il y a de cela deux mois. Par contre à Matadi, capitale de la province du Kongo-Central, on parle à peine de quelques cas suspects.

Cependant, pour prévenir la population contre cette maladie infectieuse aiguë et endémo-épidémique due à un virus amiral transmis par la piqure d’un agent vecteur qu’est le moustique Aèdes, un plan de riposte vient d’être élaboré par les autorités sanitaires compétentes du Kongo-Central.

Il pourrait être d’application au cas où cette fièvre jaune serait officiellement déclarée épidémie dans cette contrée de la République démocratique du Congo.

Mais en attendant, la division provinciale de la santé ainsi que ses principaux partenaires multiplient au jour le jour des réunions afin d’arrêter des stratégies pour stopper net l’expansion de cette maladie qui donne déjà des insomnies à la population du Kongo-Central compte tenu de la proximité de cette province avec l’Angola.

Pour sa part, le Programme national d’hygiène aux frontières, en collaboration avec la division provinciale de la santé, n’est pas resté indifférent. Il s’emploie dès lors à prendre des dispositions nécessaires qui s’imposent en vue de la prise en charge de tous les cas détectés provenant des zones frontalières avec l’Angola. Ces zones sont notamment Kimpangu, Lufu, Matadi, Muanda et Kimpese. Aussi, cinq hôpitaux qui sont proches desdits postes frontaliers ont été également identifiés.

Les services d’hygiène aux frontières canalisent tous les cas détectés dans ces hôpitaux afin d’éviter que ces derniers ne se perdent dans la nature avec toutes les conséquences fâcheuses à l’endroit des populations riveraines congolaises. Les hôpitaux sélectionnés à cet effet sont entre autres l’Hôpital général de Référence de Kimpangu ainsi que ceux de l’IME/Kimpese, de Kinkanda à Matadi et de Muanda ; sans oublier le Centre hospitalier de Référence de Songololo proche du marché transfrontalier de Lufu où une structure a été créée pour la circonstance en vue d’accueillir tous les cas qui sortent d’Angola dans un très mauvais état. Ce, avant leur transfert aux hôpitaux généraux de Référence de Kimpese ou encore de Matadi.

A noter que tous les cinq hôpitaux sélectionnés ont bénéficié de kits d’urgence qui leur permettent de traiter gratuitement tous les patients mis à leur disposition. Ce qui favorisera davantage une meilleure gestion de ce virus amiral en ce moment où rien n’est encore affirmé et ni confirmé sur l’existence réelle de cette épidémie à travers toute l’étendue de la province du Kongo-Central où l’on se limite encore à des suspicions.

Tout compte fait, toutes ces mesures sont prises par les autorités sanitaires du Kongo-Central dans le but primordial de mieux sécuriser leurs administrés et, éventuellement, d’éviter qu’ils ne soient contaminés. Néanmoins, pour réussir ce pari, il est prévu l’organisation des campagnes de sensibilisation sur le mode de transmission de cette maladie.

Surtout lorsqu’on sait que cette fièvre jaune, comme ci-haut indiqué, se transmet par piqure des moustiques appelés Aèdes qui, malheureusement, se retrouvent aussi dans notre environnement. Raison pour laquelle tous les malades qui viennent de l’Angola sont gardés sous moustiquaire dans les différents hôpitaux ciblés pour éviter qu’ils ne soient de nouveau piqués par nos moustiques. Ce qui, à n’en point douter, éviterait aussi l’expansion de cette maladie mortelle.

Par Dieudonné Muaka Dimbi

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