L’état de santé de l’activiste des Droits de l’homme Christopher Ngoyi Mutamba continue à se détériorer alors qu’il est toujours en détention.

C’est pourquoi il a été transféré mardi dernier du CPRK vers un centre hospitalier de Kinshasa, pour y suivre les soins appropriés.

L’information est confirmée par Emmanuel Cole Adu, président de la Fondation Bill Clinton pour la Paix (FBCP) qui déplore toutefois le fait que les autorités pénitentiaires de la prison centrale de Makala refusent de donner l’adresse exacte du centre hospitalier où cet activiste des droits de l’homme est interné.

Ce n’est pas la première fois que ce prisonnier d’opinion est hospitalisé suite à la dégradation de sa santé.

Il y a un mois, Christopher Ngoyi Mutamba avait été transféré au centre hospitalier Nganda, dans la commune de Kintambo, pour des soins. Mais, sa famille déplore qu’elle ne dispose pas des résultats des examens thérapeutiques effectués dans cet hôpital.

Dans un communiqué, la famille de l’activiste, par l’entremise de son fils, Me Patrick Ntambwe Ngoyi, a alerté l’opinion sur la négligence et l’indifférence dont font preuve le gouvernement et le pouvoir judiciaire congolais concernant la dégradation de la santé de Christopher Ngoyi.

Arrêté arbitrairement depuis plus d’une année et privé depuis lors de liberté, ce prisonnier d’opinion est très malade et son état jugé critique nécessite une libération provisoire, afin de lui permettre de suivre des soins appropriés à l’étranger.

Surtout que la RDC ne dispose pas d’équipements hauts de gamme pour les analyses toxicologiques.

Le passage au Centre hospitalier Nganda n’a rien changé

Dernièrement, après quelques soins incomplets suivis au centre hospitalier Nganda où l’administration pénitentiaire l’avait transféré, Christopher Ngoyi a été retourné à la prison centrale de Makala le mercredi 2 mars 2016 dernier.

Abandonné à son triste sort par l’Etat qui devait prendre en charge ses soins, Christopher Ngoyi a dû payer lui-même la lourde facture de 4000 dollars de son hospitalisation sans qu’on ne lui délivrer un rapport médical.

De l’avis de certains médecins ayant requis l’anonymat, les symptômes de l’anémie soudaine diagnostiquée pourrait avoir pour cause un empoisonnement.

D’où la nécessité de procéder d’urgence à des analyses toxicologiques qui du reste ne se font pas en RDC selon l’un de ses médecins traitant.

La famille Christopher Ngoyi Mutamba qui ne cache plus son inquiétude lance un vibrant appel au gouvernement et au pouvoir judiciaire congolais, afin que la liberté provisoire lui soit accordée en vue d’une meilleure prise en charge médicale incluant obligatoirement des analyses toxicologiques.

Le traitement dégradant infligé à Christopher Ngoyi Mutamba a été même évoqué lors de la dernière réunion du Conseil des Droits de l’homme de l’Onu tenue à Genève.

Par Godé Kalonji