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Tueries des 19 et 20 décembre : l’ONU confond Kinshasa

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Tueries des 19 et 20 décembre : l’ONU confond Kinshasa

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Dans un rapport publié le vendredi dernier à Genève, le Haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a fait état d’un bilan de 40 morts et 460 arrêtés

Selon l’ONU, au moins 40 personnes ont été tuées et en RDC cette semaine pendant les manifestations de protestation. La police congolaise de son côté a fait état de 31 morts.

  « Au cours de la semaine, le bureau conjoint des nations unies pour les droits de l’homme en RDC (BCNUDH) a documenté au moins 40 meurtres de civils à Kinshasa, Lubumbashi, Boma et Matadi, principalement des personnes protestant contre le refus du président joseph Kabila de démissionner à la fin de son mandat officiel le 19 décembre », a indiqué l’ONU dans un communiqué.

Par ailleurs, 107 personnes ont été blessées ou ont subi des mauvais traitements, et au moins 460 arrestations ont eu lieu, a ajouté Liz Throssell, une porte-parole du haut-commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, au cours d’un point de presse.

« Ces chiffres élevés révèlent que les diverses forces de police, de défense et de sécurité ne tiennent pas suffisamment compte de la nécessité d’exercer une certaine retenue lors des manifestations », estime le Haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad al Hussein, cité dans le communiqué.

« La répression violente des voix dissidentes et une réaction irresponsable face aux manifestations risquent d’attiser la violence chez les manifestants » et peut-être même transformer la nature de cette « crise constitutionnelle » sur l’avenir du président en un « conflit » plus généralisé « à travers le pays », a-t-il complété.

Indignation de la MONUSCO

« Je suis sérieusement préoccupé par les arrestations dont font l’objet certaines personnes qui ne font qu’exprimer leurs opinions politiques. J’exhorte les autorités nationales à respecter scrupuleusement leurs obligations internationales en matière de droits de l’homme, à créer un climat de tolérance et de respect politiques, en ce tournant décisif de l’histoire de la RDC, et à garantir au personnel des Nations Unies un accès libre et sans restriction à tous les centres de détention », a dit Maman S. Sidikou , le chef de la MONUSCO.

  Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RDC a souligné la nécessité pour tous les Congolais, et en particulier les responsables des institutions judiciaires et des agences de l’Etat en charge de la sécurité, de respecter les lois de la République et d’assurer la promotion et la protection des droits de l’homme, y compris la liberté d’opinion, d’expression et de réunion pacifique consacrée dans la Constitution, et ce, dans un espace politique ouvert.

« Cela est essentiel pour créer un environnement propice à la tenue prochaine d’un dialogue constructif en RDC », a-t-il dit. Il a également lancé un appel aux autorités compétentes « pour un strict respect de la loi, afin de garantir à toutes les personnes détenues une procédure judiciaire équitable, mais aussi pour mettre fin à toutes les détentions à caractère politique ».

Par GKM

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