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Battue et emprisonnée pour un carton rouge : Sephora Astride Bidwaya toujours détenue à la prison de Munzenze à Goma

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Battue et emprisonnée pour un carton rouge : Sephora Astride Bidwaya toujours détenue à la prison de Munzenze à Goma

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Marie Ange Mushobekwa, ministre des Droits humains est appelé à intervenir rapidement pour obtenir la libération  de Sephora Astride Bidwaya, âgée de 25 ans et une activiste politique qui est en prison à Goma depuis plus de six mois pour avoir brandi le carton rouge le 19 décembre 2016.

Sephora Astride Bidwaya s’est engagée en politique à l’âge de 18 ans, à l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), parti d’opposition, avant de devenir vice-présidente des jeunes de ce parti à Goma, chargée de la culture et du genre.

Les forces de sécurité l’ont arrêtée le 19 décembre 2016, avec 11 autres membres de partis de l’opposition, lors d’une manifestation pacifique contre la décision du Président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat autorisé par la constitution, qui prenait fin ce jour-là.

Le mari de Sephora, Blaise Mulume Vuninka a subi le même sort.

« Le 19 décembre, j’ai été arrêté au travail. Je n’avais aucune idée de la raison pour laquelle j’étais détenu. Ce n’est qu’après 72 heures que j’ai été informé que ma femme avait aussi été arrêtée le 19 décembre, en possession d’un carton rouge [brandi par les manifestants pour symboliser que Kabila avait fait son temps].

On m’a dit que j’avais aussi été arrêté en raison des activités politiques de ma femme. Puis le 26 décembre, j’ai finalement été libéré », a dit Blaise Mulume Vuninka aux enquêteurs de HRW. Sephora Bidwaya a été transférée plus tard à la prison centrale de Munzenze à Goma, où elle est toujours détenue.

Opérée deux mois après son arrestation

Deux mois avant qu’elle soit arrêtée, Sephora Astride Bidwaya avait subi une opération, au cours de laquelle elle a perdu son premier bébé. Ses plaies n’étaient pas bien cicatrisées lors de son arrestation, et les coups ont provoqué des douleurs atroces, note son mari.

Elle est aussi asthmatique. En prison, elle a toujours des malaises. Elle s’est évanouie cinq fois pendant la nuit du 17 mai 2017. … Elle dort à même le sol. L’eau à boire n’est pas potable, et les toilettes sont sales. Sephora Bidwaya et les 11 autres manifestants détenus sont accusés d’ « outrage au chef de l’État », mais le procès n’a pas encore commencer en raison de questions de procédure contestées par les accusés.

Par Godé Kalonji

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