Vendredi 18 août 2017 dans la mi-journée. Des supporters de l’équipe nationale de football de la RDC  s’entassent  dans les installations du siège de la représentation diplomatique du pays à Brazzaville. Dans le groupe, beaucoup sont venus en fin d’avant-midi de Kinshasa, nombreux habitent sur l’autre rive du fleuve du Congo.

Des vareuses des Léopards sont distribués à qui mieux-mieux. Elles ressemblent  évidemment à l’équipement officiel des Fauves. Le nom de l’équipementier officiel de la Nationale y est visible. Sauf que les tea-shirts et les shorts remis à chacun par le ministère des sports et loisirs sont des contrefaçons achetées dans les marchés de Kinshasa.

Dans la grande  métropole de la ville-province, ce piratage se fait à ciel ouvert. Des commerçants chinois proposent à vil prix ces équipements estampillés O’Neills sans aucune inquiétude. Les services de douane jouent aux aveugles, s’ils ne regardent pas carrément ailleurs. Mais, les faux de la capitale de la République du Congo ont une circonstance aggravante. Ils ont été achetés et distribués par l’autorité politique qui, en plus, a amené un autre lot en province pour des campagnes politiques.

Prince Losala ne se contient plus. Lui qui a facilité le contact entre l’équipementier et la Fédération congolaise de football association s’est rendu compte qu’un autre réseau maffieux est installé quelque part sur l’avenue de la justice dans la commune de la Gombe. Celui-ci fait fabriquer des vareuses dans des usines de la Turquie, des vareuses ressemblant comme deux gouttes d’eau à celles qu’utilisent les Léopards.

Elles sont vendues de porte-à-porte, parfois d’une manière quasi officielle par des accompagnateurs des équipes nationales. Le dindon de cette farce est le numéro 1 de l’instance faitière du ballon –rond national qui n’est évidemment pas au courant de cette magouille. Le virus est dans le fruit.

Pourtant, la vente de l’équipement officiel des Léopards du reste très demandé devrait être une exclusivité de la Fédération congolaise de football, afin d’apporter des ressources financières à cette entité qui souffre de manque des sponsors. Au lieu d’enrichir des prédateurs de tous poils. Vivement une réaction de poigne qui mettra cette pègre hors d’état de nuire. Un dossier à suivre.

Par JC Lomboto