Dans le but de protester contre l’expulsion d’une trentaine de leurs camarades par les autorités burundaises, les étudiants congolais de l’Université Espoir d’Afrique de Bujumbura ont entamé un mouvement de grève lundi dernier.  Cette expulsion a eu lieu la semaine dernière, indique l’association citée par des médias locaux, information relayée par Libre Belgique.

Selon le site d’information BurundiDaily, ces étudiants congolais expulsés ont été arrêtés par la police burundaise mercredi dernier, détenus pendant plusieurs heures avant d’être expulsés du Burundi le même jour, sans ménagement. « Ils sont jetés à la frontière par des camions de police dans lesquels ils sont entassés comme des sardines, comme des criminels sous une humiliation totale », a précisé ce site.

Concernant le motif de ce refoulement, un média en ligne congolais a fait savoir qu’il est reproché aux concernés d’être des « résidents irréguliers » parce qu’ils manquent de visa d’établissement pour études. Pour la police burundaise, les autorisations spéciales de circulation émises dans le cadre de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CEPGL, qui rassemble la République démocratique du Congo, le Rwanda et le Rwanda) que plusieurs étudiants congolais présentent « ne sont pas suffisantes », précise ce site.

Dans un communiqué publié samedi dernier, le président de la Communauté des Étudiants Congolais de l’Université Espoir d’Afrique (Cecueab), Amani Nyakalundi, a demandé à ses compatriotes de ne pas se présenter aux cours lundi en guise de protestation contre l’expulsion de leurs camarades. A en croire cette Communauté, la mesure de grève concerne toutes les communautés congolaises de toutes les universités de Bujumbura. Par ailleurs, cette expulsion constitue un coup dur pour ces étudiants congolais qui sont contraints d’arrêter leurs études malgré eux.

Par TSM