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Hier au Stade des martyrs: La fin du ramadan marquée par des violences à Kinshasa !

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Hier au Stade des martyrs: La fin du ramadan marquée par des violences à Kinshasa !

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Par Bamporiki Chamira

Des incidents malheureux ayant occasionnés de dégâts matériels importants et même des pertes en vie humaines ont eu lieu, hier jeudi 13 mai autour du stade des Martyrs à Kinshasa à l’occasion de la clôture du mois de ramadan. Période pendant laquelle le jeûne est prescrit du lever au coucher du soleil !

En effet, alors que cette journée réputée sainte pour tous les fidèles musulmans à travers le monde était censée bien se dérouler partout à Kinshasa malheureusement, c’était une occasion pour certains musulmans de manifester violemment les querelles de leadership qui les opposent depuis de longues années mais aussi et surtout les considérations d’ordre politique et idéologique qui n’ont rien à voir avec la foi islamique.

Réunis au stade de Martyrs de la Pentecôte au début de la journée, les deux camps qui se disputent la présidence de la Communauté islamique au Congo (COMICO) se sont violemment affrontés allant jusqu’à s’attaquer aux véhicules des agents de la Police nationale qui tentaient de s’interposer entre les deux camps.

Ces violences ont vite dégénéré en affrontements d’une extrême violence. Le bilan provisoire fait état d’un élément de la police nationale assommé et brûlé vif, deux fidèles musulmans atteints par des projectiles dont un aurait trouvé la mort tandis que l’autre se trouverait dans un état critique après son admission à l’hôpital !

Sur ces entrefaites une jeep de la police nationale a été saccagée par la cohue avant d’être incendiée ! Presqu’au même moment une résidence d’un responsable de la COMICO était vandalisée par un groupe d’assaillants qui y ont même mis le feu.
Ce qui s’est passé hier aux environs du stade de Martyrs de la Pentecôte n’a laissé personne indifférente au regard de la situation qui prévaut actuellement dans la partie est de la République actuellement en état de siège.

La police nationale, un des piliers visibles du pouvoir d’Etat, victime de la violence qui caractérise ce mouvement partout où il installe ses pénates à travers le monde, doit servir de boussole aux décideurs pour orienter leurs actions de protection sur le terrain.
Les incidents malheureux survenus hier jeudi à Kinshasa ne doivent pas être considérés comme un fait isolé. Une enquête doit être ouverte pour établir les responsabilités et identifier les auteurs de ces violences condamnables, afin qu’ils répondent de leurs actes devant la justice.

Nombreux sont les Congolais qui pensent aussi que le conflit qui divise la communauté islamique en RDC devrait être tranchée par la voie des cours et tribunaux et non par la violence comme l’on a eu à le déplorer hier dans les rues de la capitale congolaise.