Type de recherche

Meurtre de Rossy Mukendi: l’arrêt attendu le 28 juin

A la une justice La Tempête des Tropiques SOCIETE

Meurtre de Rossy Mukendi: l’arrêt attendu le 28 juin

Partager


Par GKM

La Cour Militaire de Kinshasa/Matete va rendre son arrêt avant dire droit le lundi 28 juin de cette année, dans le procès pour le meurtre de l’activiste pro-démocratie Rossy Mukendi Tshimanga, mort lors de la marche des Chrétiens catholiques en 2018 pour exiger le départ de Joseph Kabila de la tête du pays et l’application de l’Accord du Centre interdiocésain, obtenu grâce aux bons offices des évêques membres de la Conférence Episcopale Nationale du Congo(CENCO).

Sur le banc des accusés à la Cour Militaire de Kinshasa/Matete, il y a le Major Carine Lokeso, le brigadier-chef, Tokis Nkumbo et Emmanuel Diviola Makianda, introuvable jusqu’à ce jour. Après la présentation des parties au procès, la partie civile a demandé à la Cour de joindre le dossier qui était en instruction au niveau du Tribunal Militaire de Garnison de Kinshasa/Matete et pour lequel le Tribunal de céans s’était déclaré, en date du 1er avril 2021, incompétent au profit de la Cour Militaire par rapport au statut de la prévenue Carine Lokeso.

C’est ainsi que l’Auditeur Militaire Supérieur a ouvert un autre dossier à charge de tous les prévenus et a fixé le dossier devant la Cour Militaire. Pour lui, ce dossier qui est parti du Tribunal Militaire de Garnison n’est pas arrivé à son office pour qu’il saisisse avec ce même dossier la Cour Militaire.

Après la deuxième décision d’incompétence du Tribunal militaire dans le même dossier, l’Auditeur Militaire Supérieur a demandé la Cour Militaire d’ordonner la jonction de cette affaire conformément de l’article 222 du code judiciaire Militaire. La partie de la défense du commissaire supérieur Carine Lokeso s’est opposée, en appui des dispositions des articles 17 alinéa 2, 150 alinéa 2 et 153 alinéa 4 de la Constitution du 18 février 2006 telle que révisée en certains articles par la loi n°11/002 du janvier 2011.

Pour la défense, le juge ne peut pas fonder une décision sur la jurisprudence, mais plutôt sur la loi et sur les sources limitativement énumérées par la Constitution qui, d’après les avocats de la défense, est l’arbre fondamental de la RD Congo, sans lequel la Cour Militaire n’aurait plus existé.

Le commissaire supérieur Carine Lokeso, le brigadier-chef Tokis Nkumbo et Emmanuel Diviola Makianda sont inculpés pour violation des consignes et meurtre d’association criminelle.