Par N.T.

La province de Kinshasa a atteint, le vendredi 17 septembre dernier, la barre de 34.000 cas de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19) en enregistrant 7 nouveaux cas. Kinshasa, épicentre de l’épidémie de Covid-19 en RDC, totalise jusqu’au 17 septembre 34.000 cas sur les 56.502 cas enregistrés officiellement sur toute l’étendue du pays depuis le 20 mars 2020, date de la déclaration de l’épidémie. La ville-province de Kinshasa a enregistré, à elle seule, deux tiers de cas de Covid-19 détectés en RDC jusqu’ici.

Pour la journée du vendredi 17 septembre 2021, la RDC a notifié 37 nouveaux cas de Covid-19, sur 1.887 échantillons testés, dont 13 cas au Nord-Kivu, 7 à Kinshasa, 6 dans le Haut-Katanga, 5 au Sud-Kivu, 2 dans le Haut-Uélé, 2 à la Tshopo, 1 au Kongo Central et 1 au Lualaba. Le même vendredi, 5 décès dus à la Covid-19 ont été notifiés en RDC, plus précisément dans la province du Nord-Kivu. Il s’agit des décès communautaires, c.à.d. des décès survenus en dehors des centres de traitement Covid (CTCo). 75 personnes ont été déclarées guéries de la Covid-19 le même vendredi.

Depuis la déclaration de l’épidémie de Covid-19, la RDC a enregistré jusqu’ici 56.502 cas, dont 56.501 confirmés au laboratoire et 1 cas probable. Le nombre total de décès s’élève à 1.073 alors que le nombre de personnes guéries de cette maladie est de 50.581.

Les 26 provinces de la RDC sont touchées par l’épidémie de Covid-19 de la manière suivante : Kinshasa (34.000 cas); Nord-Kivu (5.968 cas); Haut-Katanga (4.220 cas) ; Kongo Central (2.965 cas); Lualaba (2.745 cas) ; Sud-Kivu (2.568 cas); Ituri (1.127 cas); Tshopo (901 cas) ; Haut-Uélé (612 cas); Equateur (378 cas); Kasaï Central (301 cas); Kasaï (193 cas); Maniema (105 cas); Nord-Ubangi (103 cas); Sud-Ubangi (68 cas); Kasaï Oriental (64 cas); Haut-Lomami (56 cas); Bas-Uélé (56 cas); Kwilu (31 cas); Tanganyika (21 cas); Mongala (13 cas); Kwango (12 cas); Lomami (12 cas); Tshuapa (11 cas); Sankuru (4 cas); Mai-Ndombe (2 cas).

La vaccination tardive du coordonnateur national de la riposte étonne l’opinion publique

Le Secrétaire technique du Comité national multisectoriel de riposte à la Covid-19, le virologue Jean Jacques Muyembe s’est fait vacciner toujours le même vendredi 17 septembre 2021 contre cette maladie avec le vaccin AstraZeneca devant les caméras. L’homme qui coordonne sur le terrain la riposte à la Covid-19 en RDC a attendu 5 mois après le lancement officiel de la campagne de vaccination contre cette maladie pour recevoir la première dose d’AstraZeneca.

Beaucoup de gens croyaient que le Pr Muyembe avait déjà été vacciné car lors de ses sorties médiatiques, il ne cesse de dire que la vaccination est le moyen le plus efficace de lutter de lutter contre la pandémie de Covid-19. Une bonne partie de l’opinion publique est donc étonnée par cette vaccination tardive du chef de la riposte.

Dans une déclaration faite le mardi 31 août 2021 sur les antennes de la radio «La Voix de l’Amérique» (VOA Afrique), Jean Jacques Muyembe s’est dit favorable à une vaccination obligatoire contre la Covid-19 des membres du personnel soignant (médecins, infirmiers et autres) qui sont en contact permanent avec des malades qui viennent se faire soigner dans les hôpitaux et centres de santé contre diverses pathologies.

Il n’est pas normal, a-t-il dit pour justifier sa prise de position, qu’un malade qui vient dans un hôpital pour se faire soigner contre le paludisme ou la fièvre typhoïde puisse être contaminé au coronavirus par celui qui le soigne. Ce même jour après avoir été vacciné, Muyembe Tamfum a écrit sur son Twitter: «Je viens de recevoir ma première dose de vaccin AstraZeneca.

N’attendez pas demain. Faites-vous vacciner aussi avec le vaccin de votre choix: Moderna, Pfizer, AstraZeneca ou Johnson&Johnson». Mais pourquoi a-t-il attendu si longtemps pour recevoir sa première dose de vaccin alors que la campagne de vaccination contre la Covid-19 a été officiellement lancée en RDC le 19 avril 2021?