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Assemblée nationale, RAM: deuxième mi-temps aujourd’hui

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Assemblée nationale, RAM: deuxième mi-temps aujourd’hui

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La taxe se retourne contre son propre initiateur
Par LM

Après avoir irrité la pauvre population en lui retirant des unités en cascade tous les mois, la taxe RAM (Registre des appareils mobiles) se retourne vers son propre initiateur, le ministre d’État en charge des Postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC) qu’il entend “bouffer”.

Le spectacle offert mercredi 29 septembre au Palais du peuple, lors de la question d’actualité posée à ce membre du gouvernement sur ce dossier, plante le décor d’une effroyable zone de turbulences que traverse, en ce moment même, ce Warrior.
Le ras-le-bol de la population à qui la taxe a été imposée, car détentrice des téléphones cellulaires, associé aux vérités crues des députés nationaux débitées en face du minétat, ont plongé ce dernier dans une situation comparable à un malade de Covid sous oxygène.

Entre temps, l’auteur de la question se dit prêt à la transformer en une motion de défiance pour obtenir son départ du gouvernement.
Car, pour lui et plusieurs autres députés, toutes les explications fournies par Augustin Kibassa Maliba sont un mensonge. Kibassa a donc sa dernière chance ce vendredi 1er octobre pour sauver sa peau. Pour y parvenir, il doit convaincre les députés.
Tenez! Mercredi 29 septembre, devant la représentation nationale, le ministre a scandalisé la plénière en affirmant des choses qui ne font pas l’objet de son arrêté.

Le fils de l’ancien compagnon d’Étienne Tshisekedi s’est sabordé au point d’affirmer devant les élus nationaux que la taxe RAM aide aussi à accompagner la gratuité de l’enseignement de base et à la rémunération des enseignants. Ce qui a déclenché la stupéfaction dans les rangs des députés dans la plénière. Donc, les enseignants financent et la gratuité de l’enseignement de base, et leur propre rémunération.

“Cette taxe doit être retirée, car sans base légale. En plus, il faut une commission pour bien savoir qu’est-ce qui a été réellement perçu”, selon un député. Un autre exige la traçabilité de la taxe perçue, laquelle est ” antisociale, anti peuple, et ne cadre pas avec l’idéologie le peuple d’abord “.

Il est donc question de voir le tableau récapitulatif de versement de chaque société de télécommunications.
D’ailleurs, de sources parlementaires, on apprend qu’une motion de défiance serait déjà en chantier pour éjecter ce ministre d’État du gouvernement des Warriors. Kibassa risque d’être traduit en justice pour “escroquerie” pour les uns, et “dol” pour les autres. Et si l’IGF s’en mêle, ce sera sans nul doute le scandale de l’année.

Surtout qu’au départ, il avait fait miroiter aux Congolais que son initiative n’était qu’une opération pour enregistrer les appareils mobiles, d’où son appellation ” Registre des appareils mobiles (RAM), et les protéger contre les voleurs. Dans son application, elle est devenue une taxe, car les crédits de communication des abonnés sont ponctionnés unilatéralement.

L’homme n’a même pas informé l’assistance sur le nombre d’appareils volés qu’il a déjà récupérés. Devant l’Assemblée nationale, Kibassa Maliba a balbutié pour éclairer la lanterne de la représentation nationale. Ainsi donc, le député Mohindo Kasekwa annonce qu’il y a déjà une motion de défiance contre le ministre des PTNTIC. Il implore tous les députés qui, à l’unanimité, ont rejeté cette taxe, d’initier le vote pour le départ du ministre Kibassa Maliba.