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Élections en 2023: Denis Kadima s’engage à respecter le processus

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Élections en 2023: Denis Kadima s’engage à respecter le processus

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Par MKM

Aussitôt investi par une ordonnance présidentielle, le vendredi 22 octobre, comme Président de la CENI, Denis Kadima Kazadi a réagi à travers son compte twitter. Dans un langage conciliant, le désormais successeur de Corneille Nangaa Yobeluo remercie le Président de la République pour l’avoir investi en ce jour qu’il considère mémorable.

Denis Kadima a également remercié toute la population congolaise à qu’il a promis» un processus électoral crédible, transparent et apaisé et surtout le respect des délais constitutionnels». La nouvelle de son investiture n’est pas accueillie de la même manière dans les différents états-majors politiques opérationnels en présence.

La majorité alignée derrière Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo approuve la décision présidentielle. L’autre camp dit de l’opposition se montre toujours réticent depuis le début du processus de désignation des membres de la CENI, à travers toutes les composantes. Trois appels sont enregistrés en faveur du boycott. Lamuka, qui se reconnaît l’unique plateforme valable de l’opposition, a annoncé depuis plusieurs jours la mise sur pied d’un groupe contre la dictature dite naissante.

Le FCC, par le biais d’un courant, en appelle à un rassemblement en vue de contrecarrer la nouvelle CENI. Un autre jeune du FCC, qui soutenait à un moment les actions du duo Fayulu-Muzito, tient à voir son camp prendre une position claire, aller avec Kadima ou l’ignorer. Surtout que dans le camp de la CENCO, un Evêque majeur a pris acte de l’investiture de Kadima, qui signifie en hébreu «En avant ».

C’est le même prince de l’Eglise catholique romaine qui avait soutenu Apollinaire Malumalu quand le groupe de Kinshasa voulait influencer tout le monde dans la contestation. De son côté Moïse Katumbi Chapwe, qui a promis de réévaluer la participation de son « Ensemble pour la République» au sein de l’Union sacrée de la Nation, déjà à l’époque de l’entérinement de Denis Kadima au niveau de l’Assemblée nationale, se trouve pour l’heure en difficulté.

Avec qui quitter l’USN, maintenant que la ligne rouge vient d’être franchie. Les différents partenaires de son groupe parlementaire ne regardent pas dans la même direction. Sur place à Lubumbashi, où il a improvisé un meeting jeudi dernier dans la commune de la Kenya, la tâche de reconquérir le leadership dans l’ex Katanga n’est pas facile.

A Kinshasa, les démarches menées par l’opposition sous ses diverses formes auprès de la MONUSCO pour retarder l’investiture de Denis Kadima en faveur d’un dialogue n’ont pas abouti. Partis à la rencontre de Jean-Pierre Lacroix, Secrétaire général des Nations-unies en charge des opérations de maintien de la paix, ils ont entendu dire la non-ingérence dans les affaires intérieures.

Il a été même rappelé à certains, devenus opposants, les attitudes répulsives qu’ils affichaient les années antérieures, quand ils tenaient à conserver le pouvoir au delà du délai constitutionnel. Jean-Pierre Lacroix a séjourné à Kinshasa dans le cadre de la mise en œuvre du retrait progressif des troupes onusiennes de la RDC.

Il sied aussi de répéter que le Président de l’Assemblée nationale a eu le soutien de divers milieux de la Communauté internationale avant de procéder à l’entérinement de Denis Kadima. Le remplaçant de Nangaa va évoluer dans cet environnement mi- figue, mi-raisin. C’est à lui de se mettre bien au travail pour déjouer tous les pronostics de malheurs. Les engagements promis doivent être bien respectés. Au travail donc, plus de temps à perdre.