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Insécurité en Ituri: le Gouvernement appelé à enquêter sur les attaques contre Drodro

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Insécurité en Ituri: le Gouvernement appelé à enquêter sur les attaques contre Drodro

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Par Marcel Tshishiku

Les membres du Caucus des députés de l’Ituri ont appelé le Gouvernement de la République à initier une enquête sur les attaques lancées, dimanche 21 novembre, contre le centre de Drodro, une contrée située à environ 60 kilomètres au Nord de Bunia, dans le territoire de Djugu, en province d’Ituri.

Ces élus nationaux ont fait cette déclaration au Palais du peuple, siège du Parlement de la RD Congo, par l’entremise du rapporteur de leur Caucus, en la personne du député Deda Tipa.
De leur avis, l’Etat RD congolais a le devoir de déceler et sanctionner, de la manière la plus sévère, les auteurs et commanditaires de ces attaques perpétrées par les ennemis de la paix dans cette partie du territoire national sur une population déjà trop meurtrie par des exactions inhumaines.

” Les Forces armées de la RDC (FARDC) ont repris, lundi 22 novembre, le centre de Drodro… cette cité était sous occupation des combattants de l’Union des révolutionnaires pour la défense du peuple congolais (URDPC/CODECO). Douze corps des civils ont été retrouvés après le retrait de ces miliciens “, a rapporté le porte-parole de l’armée en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, cité par radiookapi.net.

Rôle de la MONUSCO

Et d’ajouter : ” Drodro et tous ses environs sont passés sous contrôle des FARDC. Nous continuons ce matin [lundi 22 novembre] avec les opérations de poursuite mais aussi nous fouillons la zone. [L’armée] a protégé les déplacés, en donnant le couloir jusqu’à aller se réfugier au camp de notre partenaire la MONUSCO. Pour le moment, il y a douze corps que nous avons retrouvés ce matin, des personnes tuées de manière lâche “. Selon plusieurs sources concordantes, les miliciens ont incendié des abris d’une position avancée des FARDC et ceux des déplacés. Ce bilan pourrait s’alourdir car, les opérations de ” fouille ” se poursuivent.

Au moins sept villages de Djugu ont été attaqués au cours de la seule journée de dimanche.

La société civile locale indique que plusieurs familles se sont déplacées vers Largu et Roe toujours en chefferie de Bahema-Nord. En vue de protéger les civils, la MONUSCO a installé provisoirement une base à côté du site des déplacées de Drodro. Au sein de la société civile, la réaction de la mission Onusienne est jugée peu dissuasive.

D’aucuns souhaiteraient voir la MONUSCO utiliser les moyens à sa disposition pour empêcher ces actes d’épuration, d’une part, et le Conseil de sécurité des Nations Unies infliger des sanctions exemplaires aux puissances régionales impliquées.