Par TSM

Le rapatriement volontaire de réfugiés Congolais se trouvant en Angolais est assuré par le Haut -Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) ayant repris, hier mardi 18 juillet, cette opération qui était interrompue depuis 2020 suite à la pandémie de Covid-19. Pour cette journée de mardi, le premier convoi a quitté, le matin, le camp de Lôvua, dans le nord de l’Angola, en direction de la frontière avec 88 réfugiés de la République Démocratique du Congo, rapporte l’ONU info.

Selon le HCR, le convoi devrait arriver demain en RDC. A ce jour, plus de 600 réfugiés congolais ont formulé le vœu d’être rapatriés. D’autres sont susceptibles de manifester leur intérêt avec la reprise de l’opération. Lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, le porte-parole du HCR, Boris Cheshirkov a déclaré que « la plupart des réfugiés ne demandent rien de plus que de rentrer chez eux ». Il a également exhorté la communauté internationale à « s’attaquer aux causes des conflits et contribuer à rendre le retour des personnes plus sûr et plus facile ».

Il a renseigné que l’amélioration de la sécurité dans la partie ouest de la RDC a rouvert la possibilité pour les Congolais de retourner dans leur pays dans la dignité et la sécurité, bien que le conflit se poursuive dans l’est de la République. A en croire la source, le rapatriement volontaire est organisé par le HCR, avec les gouvernements de l’Angola et de la RDC, en collaboration avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Ayant voyagé dans des camions de l’OIM, ces réfugiés passeront la nuit dans un centre de transit avant de traverser la frontière congolaise.
Dans les semaines à venir, d’autres convois auront à traverser la frontière de Chissanda. Les réfugiés se dirigeront vers diverses destinations dans l’ouest de la RDC, notamment le Kasaï, le Kasaï central, le Kwilu, le Sankuru, le Lomami, le Lualaba et Kinshasa, la capitale, a signifié l’ONU.

Dans le but d’aider ces rapatriés à couvrir leurs besoins, notamment leur loyer, ils recevront à leur arrivée en RDC, une aide financière. Ils vont aussi bénéficier d’un soutien supplémentaire pour leur réintégration, par exemple le retour des enfants à l’école. Pour rappel, le programme de rapatriement volontaire depuis l’Angola, a débuté en 2019, avant d’être interrompu en 2020 en raison de l’état des routes et du pont sur le fleuve Kasaï, ainsi que de la pandémie de Covid-19 qui a entraîné la fermeture des frontières.

Près de 3.000 réfugiés sont rentrés en RDC lors de la première phase du programme. Beaucoup des réfugiés congolais de retour qui ont fui les violences politiques et ethniques dans l’espace grand Kasaï, en 2017, n’ont plus vu leur famille. En se confiant au HCR ils étaient donc impatients de recommencer leur vie dans leur pays après des années d’exil.

A ce temps, plus de 35.000 personnes ont traversé la frontière pour trouver la sécurité en Angola. La plupart d’entre elles ont été accueillies dans le camp de Lôvua, dans la région de Lunda Norte. Selon le HCR, de nombreux réfugiés sont spontanément retournés en RDC ces dernières années. « Aujourd’hui, Lôvua accueille environ 7.000 réfugiés », a dit le porte-parole du HCR.