Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur a écoppé d’une question orale avec débat posée
par le député national Delly Sesanga
Par Marcel Tshishiku

Le vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières sera invité à l’Assemblée nationale, pour répondre à une question orale avec débat, déposée la semaine dernière au Bureau de cette Chambre législative par le député national Delly Sesanga, en rapport avec le conflit dit « intercommunautaire entre les Teke et les Yaka » à Kwamouth, une contrée de la province du Maï-Ndombe.

Le chef de la Territoriale rd congolaise est donc invité à réunir des éléments de réponses percutants aux préoccupations des élus, afin d’expliquer la politique et les moyens mis en place par le Gouvernement de la République en général, et son ministère en particulier, pour endiguer ce conflit qui, selon certaines sources, a déjà fait plus de 21 000 déplacés au sein de la population locale et plusieurs pertes en vies humaines.

« J’ai déposé, ce jour, une question orale avec débat sur la dégradation de la situation sécuritaire et humanitaire dans le Maï-Ndombe, pour éclairer la Représentation nationale sur la politique gouvernementale en vue d’endiguer le conflit et les moyens  déployés à cet effet », a déclaré Delly Sesanga vendredi dernier à la presse. 

« Une main noire veut saboter les élections »

Ce conflita éclaté depuis juin dernier. Il a été évoqué par le Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, lorsqu’il s’est exprimé sur la tenue des élections dans le délai constitutionnel, dans une interview accordée à France 24 et RFI. Félix Tshisekedi s’est focalisé sur des révélations d’un média citant le PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) sur un éventuel report des élections.

Il a indiquéqu’il s’est renseigné auprès du PNUD et qu’il n’y a pas eu un avis pessimiste sur la tenue des élections. « Faites très attention à ce qui a été publié là, parce qu’il y a eu beaucoup de manipulations. J’ai vérifié auprès des responsables du PNUD eux-mêmes. Ils n’ont pas affirmé cela. Ils m’ont dit très clairement qu’ils n’ont jamais émis d’avis pessimiste.

Donc, ça c’est une récupération qui est sûrement l’œuvre de nos opposants et, aujourd’hui, on sait comment on peut manipuler les médias ». C’était ça le but, parce qu’il y a des forces obscures en République Démocratique du Congo qui ne veulent pas de ces élections. Si vous voyez ce qui se passe, par exemple, à l’Ouest aujourd’hui (Maï-Ndombe), qui ressemble presque…aux violences qu’on voit à l’Est, il y a une main noir qui veut saboter (les élections) ».