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Célébration de la Journée internationale des migrants: l’OIM sensibilise les étudiants de Kinshasa

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Célébration de la Journée internationale des migrants: l’OIM sensibilise les étudiants de Kinshasa

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Par Tantia Sakata

Dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre de chaque année, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a organisé, hier lundi 19 décembre 2022 à Kinshasa, une matinée de sensibilisation des étudiants venus des différentes universités de la capitale.

Selon l’expert de l’OIM, Ely Thélot, le choix a été porté sur les étudiants, parce que la migration touche beaucoup de catégories de populations, surtout les plus jeunes. “En général quand on regarde le flux migratoire, les jeunes sont particulièrement concernés. Il y a la fuite de cerveaux qui pose beaucoup de problèmes dans les pays du sud, dont en République Démocratique du Congo”, a-t-il dit.

Il a souligné le fait que ces jeunes qui partent contribuer à la production des richesses dans d’autres pays, peuvent, mêmes en étant migrants, revenir chez eux pour contribuer à la production des richesses. En d’autres termes, ils peuvent réaliser une carrière intéressante dans leur propre pays et travailler aussi pour que les migrants soient mieux traités dans le monde entier et aussi en RDC, a souligné M. Thélot.

C’était également important pour l’OIM de faire savoir à la population en générale, le travail abattu en RDC au profit des migrants.
“Les avancées sont considérables, étant donné qu’aujourd’hui nous avons mis en place plusieurs programmes qui permettent de venir en aide aux migrants qui ont des problèmes dans d’autres pays.

Il s’agit par exemple de les aider pour revenir chez eux, d’avoir accès à des activités génératrices de revenus, de pouvoir assurer leur réinstallation et de les accompagner pour retrouver leur famille”, a affirmé l’expert de l’OIM. Raison pour laquelle, cette organisation des Nations Unies collabore avec l’Etat congolais pour que l’ensemble de conventions qui permettent de protéger les migrants soit respecté.

“Tout au long de leur parcours, les migrants peuvent être sûrs de notre assistance à chaque instant”, a rassuré M. Thélot.
Etudiante à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la communication (IFASIC), Evodi Koyeni, dit avoir reconnu l’importance de venir en aide aux migrants qui sont également des êtres humains.

“Ils sont vulnérables, confrontés à beaucoup de situations désagréables, cherchant justement à concrétiser leur rêve en quittant leur pays et à émigrer dans un autre pays. Ces personnes ne sont pas à regarder avec dédain mais sont à accueillir avec joie. Nous devons partager le peu que nous avons avec eux, parce qu’ils méritent aussi une belle vie”, a-t-elle indiqué.

Par la même occasion, un concours a été initié sur la thématique “Je suis migrant” afin de permettre à ces jeunes de s’approprient les notions des migrations. Trois étudiants ont remporté le prix. L’OIM a aussi voulu que ces jeunes comprennent les enjeux qui existent autour de la migration. Il y a notamment des enjeux liés à la traite de personnes suite à la vulnérabilité des migrants.

L’OIM a sollicité l’implication des étudiants dans la lutte. M. Thélot les a demandés de pouvoir dénoncer les cas de traite des personnes en appelant gratuitement “au numéro vert 129”.

Il a encouragé ces étudiants de mener de recherche scientifique sur ce sujet, parce qu’ils sont vecteurs du savoir scientifique sur le phénomène de la traite des personnes. Notons que l’on ne peut parler de la traite des personnes que lorsqu’il y a les actes (recrutement, transport, transfert, hébergement et accueil), les moyens (menace, recours à la force, fraude, abus d’autorité…) et les finalités (exploitation sexuelle, trafic d’organes, travail forcé, mendicité forcé…).

Cette pratique est une grosse affaire et un fléau mondial. La traite des personnes demeure une forme de trafic plus répandue dans le monde occupant la deuxième place après la drogue, et rapporte des milliards aux trafiquants. Ainsi, la prévention et la sensibilisation figurent parmi les quatre piliers de la lutte contre ce fléau.