Par MKM

Des Délégués du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSAC) sont déployés à travers le pays pour suivre de près la campagne électorale, lancée depuis le dimanche 19 novembre. Le Président de cette instance a, de son côté, multiplié les contacts avec d’autres animateurs de son obédience en vue d’aboutir à une synergie de différentes structures d’accompagnement démocratique en présence. Ce qui est bon.

Mais le Président du CSAC dont la présence a été depuis son installation saluée par une bonne majorité des Congolais au regard des dossiers juridiquement, pointus à aborder, évolue dans un environnement lui ayant attribué des pouvoirs en désordre. Il est à la tête d’une structure au rôle biscornu, à la fois autorégulation et régulation. Une situation mettant en péril la réforme voulue pour réduire, si pas mettre fin, au recours des Cours et tribunaux pour le délit de presse, en privilégiant le droit de réponse. Pas du tout obligatoire pour toute personne lésée par un contenu médiatique. Un vœu d’application difficile avec des professionnels irrespectueux de leur Code d’éthique et de déontologie.

Faute d’un Ordre des journalistes, il était confié à une structure mise sur pied par les professionnels des médias, eux-mêmes, de traquer des dérapages par rapport aux contenus médiatiques. Dommage, cette instance a été mise à mort. L’organe faîtière a failli connaître le même sort. Dans la justesse, elle est là sans pouvoir réel. La promesse de la redynamiser n’est pas intervenue jusqu’en ce moment crucial que devrait davantage jouer la véritable autorégulation.

La tâche est aussi ardue pour le CSAC, avec la promulgation du Code sur le Numérique. Tout écrit sur les Réseaux sociaux devenus régulables. Les mesures d’application faisant défaut, il est difficile pour le CSAC de passer au crible la crédibilité des contenus problématiques à profusion à travers Tiktok, Facebook, Twitter, Instagram, Wathsapp. Des photos, textes et vidéos doivent être assumés.

Déjà, des vidéos et des images remastérisées sont en circulation sur les réseaux, mettant en péril la cohésion nationale et le vivre ensemble. Une menace sérieuse contre la Nation à contrer. Depuis le début de la campagne et des jours avant, l’opinion assiste médusée à cette ambiance qui ne manque pas de bénéficier de l’appui des maffieux n’ayant que faire de l’unité de la RDC.

Il n’est pas tard pour corriger les tirs. Le Ministre ayant en charge de la Solidarité nationale et Affaires humanitaires avait, à l’époque de la Haute Autorité des médias (HAM) , mis sur pied une structure impliquant plusieurs organisations des journalistes dans le Monitoring pendant les grands moments des élections en 2006.