Par Marcel Tshishiku

Le député national S.B., détenu depuis plus de 3 ans à la prison centrale de Makala à Kinshasa, a été libéré vendredi 12 avril. A en croire election-net.com, cet élu du peuple congolais a été condamné par la Haute cour militaire en flagrance, pour son implication dans une affaire de meurtre. Cette condamnation a été annulée par la Cour de cassation, après avoir établi que les griefs faits au concerné n’étaient pas fondés.

La source ajoute que l’élu de Lubero, dans la province du Nord-Kivu, a été réélu massivement lors des législatives du 20 décembre 2023, alors qu’il séjournait en prison. Néanmoins, le parlementaire a été invalidé suite à sa condamnation qualifiée « d’arbitraire » et attribuée à certains notables de Lubero, ses sympathisants.

De l’avis des analystes, les carottes semblent cuites pour cet élu national, dès lors que, depuis vendredi 5 avril, l’Assemblée nationale a déjà validé les mandats des 48 députés nationaux proclamés par la Cour constitutionnelle.

À cet effet, le président du bureau de la commission ad hoc chargée d’examiner les dossiers de ces élus et de les soumettre à la validation de l’assemblée plénière, a présenté l’économie du rapport de ladite commission, avant la lecture par Mme Percy Nzuzi Umba, rapporteure du bureau d’âge, de l’arrêt de la Cour constitutionnelle sur la conformité du Règlement intérieur à la Constitution.

Ces 48 députés ont commencé à siéger valablement en tant qu’élus du peuple de la quatrième législature de la troisième République.
C’est dire que, même si sa condamnation a été annulée, le député national S.B. ne peut pas récupérer son mandat, parce que l’arrêt de la Cour constitutionnelle est inattaquable.