Par Thony Kambila

Des femmes députées nationales de la 4ᵉ législature de la 3ᵉ République ont été outillées sur les pratiques parlementaires. C’était à l’occasion journée parlementaire, organisée le samedi 5 avril au siège de l’Assemblée Nationale, par les membres de la Commission Famille et Enfant de l’Assemblée nationale.
Selon la Présidente de la Commission, Percy Nzuzi Umba, la journée parlementaire 2025 s’organise dans un contexte d’insécurité aggravée dans la partie orientale du pays, avec les prises de différentes villes par l’armée rwandaise et ses supplétifs du Mouvement du 23 mars/Alliance Fleuve Congo (M23/AFC). Cette activité a été ouverte officiellement par le Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi, en présence de Acacia Bandubola Mbongo, Ministre d’État en charge des Affaires foncières et représentante personnelle de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka.

Les femmes parlementaires ont, lors de ces échanges, bénéficié de différents sujets abordés par les différents orateurs, dont le Rapporteur de l’Assemblée nationale, le professeur Jacques Djoli Eseng’Ekeli, qui a abordé le sujet lié aux pratiques parlementaires. « Les pratiques parlementaires constituent l’ensemble des règles applicables aux Assemblées. Quelle que soit la nature de ces règles (très souvent non écrites), ce sont des règles de procédure, mais écrites dans un document appelé Règlement intérieur, qui se sont développées au fil du temps, en ayant plusieurs sources, à savoir la Constitution, le Règlement intérieur et la Cour constitutionnelle. Ce sont des règles de référence qui conduisent le Parlement. Le Parlement, c’est un lieu où on parlemente, et les députés doivent maîtriser ces pratiques, pour bien s’exprimer d’autant plus que nous sommes l’émanation du peuple.

La femme congolaise fait face à plusieurs défis, notamment sécuritaire, politique, économique, juridique et socioculturel. Toutes ces questions doivent préoccuper la femme parlementaire, dans l’optique de maîtriser les pratiques parlementaires.

La mission de contrôle : la question orale avec débat, la question écrite, d’actualité, la valeur d’un Parlement est jugée par la capacité de produire des lois. Plus ou moins 80 % des femmes parlementaires ont vécu des violences psychologiques, sexistes et 42 % des femmes ont subi des menaces de viol; et 51 % de la population congolaise sont des femmes », a conclu le Porte-parole de la Chambre basse du Parlement, le professeur Jacques Djoli.

Les femmes honorées

L’occasion faisant le larron, plusieurs femmes qui ont fait preuve des pratiques exemplaires, entre autres, Philomène Omatuku, Marie Ange Lukiana, Geneviève Inagosi, Angélique Muyambo Kalenda, ont été honorées séance tenante. Juste après, la ministre d’État ministre des Affaires foncières, Acacia Bandubola, a, au nom de la Première Ministre Judith Suminwa, salué l’initiative de cette journée, symbole de l’unité et de volonté commune de progresser vers l’égalité réelle. La cérémonie a été clôturée également par Président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe.