Ému par le décès du Saint-Père : Félix Tshisekedi rend un vibrant dernier hommage au Pape François
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Par Carroll Madiya
Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présenté, hier lundi 21 avril, ses condoléances à l’Eglise Catholique, après la mort du Pape François. C’est le contenu de son message de condoléances publié dans les réseaux sociaux par la cellule de communication de la Présidence de la République.
Dans cette note, le Chef de l’Etat a rendu un hommage solennel à la mémoire de celui qu’il considère comme un grand serviteur de Dieu et dont la vie a été un témoignage éloquent de foi, d’humilité et d’engagement indéfectible pour la paix, la justice et la dignité humaine.
» Le Pape François, pasteur universel, a marqué le monde par sa simplicité, sa proximité avec les plus vulnérables et son appel incessant à la fraternité entre les peuples. Jusqu’à ses derniers instants, il a porté haut les valeurs évangéliques, invitant l’humanité à bâtir un monde de concorde et de solidarité « , a déclaré le Président Tshisekedi qui a indiqué que les Congolais, en particulier, garderont un souvenir impérissable de l’héritage spirituel du Pape François. Ses prières ferventes, notamment lors de ses messages Urbi et Orbi, ont toujours porté une attention spéciale à la République Démocratique du Congo, invoquant la paix et la réconciliation dans le pays.
Pour le Président Tshisekedi, la visite apostolique du Pape François à Kinshasa, du 31 janvier au 3 février 2023, demeure un moment historique, empreint d’espérance et de communion. À cette occasion, son cri prophétique, » Retirez vos mains de l’Afrique, retirez vos mains de la RDC « , a retenti comme un appel puissant à la justice et à la souveraineté, gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple congolais, a précisé le Chef de l’État.
Combattant pour la paix en RDC
Au cours de son pontificat, le Pape François a visité plusieurs pays, dont la RDC, un pays qu’il a soutenu, notamment dans la guerre qui le déchire dans sa partie Est. Outre les prières pour le retour de la paix, il a fait montre d’un engagement constant visant à soutenir la paix, la justice et le développement Le Président de la République Démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, a présenté, hier lundi 21 avril, ses condoléances à l’Eglise Catholique, après la mort du Pape François. C’est le contenu de son message de condoléances publié dans les réseaux sociaux par la cellule de communication de la Présidence de la République.
Dans cette note, le Chef de l’Etat a rendu un hommage solennel à la mémoire de celui qu’il considère comme un grand serviteur de Dieu et dont la vie a été un témoignage éloquent de foi, d’humilité et d’engagement indéfectible pour la paix, la justice et la dignité humaine.
» Le Pape François, pasteur universel, a marqué le monde par sa simplicité, sa proximité avec les plus vulnérables et son appel incessant à la fraternité entre les peuples. Jusqu’à ses derniers instants, il a porté haut les valeurs évangéliques, invitant l’humanité à bâtir un monde de concorde et de solidarité « , a déclaré le Président Tshisekedi qui a indiqué que les Congolais, en particulier, garderont un souvenir impérissable de l’héritage spirituel du Pape François. Ses prières ferventes, notamment lors de ses messages Urbi et Orbi, ont toujours porté une attention spéciale à la République Démocratique du Congo, invoquant la paix et la réconciliation dans le pays.
Pour le Président Tshisekedi, la visite apostolique du Pape François à Kinshasa, du 31 janvier au 3 février 2023, demeure un moment historique, empreint d’espérance et de communion. À cette occasion, son cri prophétique, » Retirez vos mains de l’Afrique, retirez vos mains de la RDC « , a retenti comme un appel puissant à la justice et à la souveraineté, gravé à jamais dans la mémoire collective du peuple congolais, a précisé le Chef de l’État.
Combattant pour la paix en RDC
Au cours de son pontificat, le Pape François a visité plusieurs pays, dont la RDC, un pays qu’il a soutenu, notamment dans la guerre qui le déchire dans sa partie Est. Outre les prières pour le retour de la paix, il a fait montre d’un engagement constant visant à soutenir la paix, la justice et le développement dans ce pays. Opposé au » colonialisme économique » de l’Afrique, le Saint-Père avait adressé, le 31 janvier 2023 à Kinshasa, un message clair aux multinationales : » Retirez vos mains de la RDC, retirez vos mains de l’Afrique « .
Il a par ailleurs œuvré pour la promotion du rite zaïrois, qu’il considérait comme un « modèle d’inculturation » de la liturgie catholique. Il a célébré des messes selon ce rite en décembre 2019 et en juillet 2022 à la basilique Saint-Pierre de Rome, mettant en avant l’importance d’une liturgie qui reflète les cultures locales. En mai 2016, le Pape François a supervisé la signature du premier accord bilatéral entre le Saint-Siège et la RDC, établissant un cadre juridique pour les relations entre l’État congolais et l’Église catholique.
Mort du pape François : les 15 dates clés de son pontificat
Le souverain pontife argentin est décédé ce lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans. Il était un pape de rupture, le premier issu du continent américain. Retour sur son pontificat en quinze dates.
Le pape François est décédé hier lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, alors qu’il était en convalescence après une grave pneumonie. Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio incarne d’emblée une rupture dans l’histoire de l’Église catholique, rompant avec la longue lignée des papes européens. Pour la première fois dans l’histoire, un pape sud-américain prend les rênes du Vatican. Petit-fils d’immigrés du Piémont italien partis refaire leur vie en Argentine, il devient » le premier pape de la globalisation « , selon l’écrivain italien Umberto Eco. Nommé évêque de Buenos Aires en mai 1992 par Jean-Paul II, puis cardinal en 2001, il succède à Benoît XVI, ce dernier ayant mis fin à son pontificat de son vivant.
Mars 2013 : l’élection
Le 12 mars 2013, après cette démission surprise de Benoît XVI, la première depuis celle de Grégoire XII en 1415, les cardinaux se retirent en conclave au Vatican pour élire le 266e pape. Selon une partie des cardinaux, l’Église doit se trouver un réformateur. Il avait fallu trois jours et huit votes pour hisser Jean-Paul II en tête du scrutin ; deux jours et quatre tours pour désigner Benoît XVII. Dans le secret de la chapelle Sixtine, le soir du 13 mars, le nom d’un cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio sort. » Jusqu’à midi, je n’imaginais pas qu’on allait me choisir, mais pendant le déjeuner, divers faits insolites m’ont donné le sentiment qu’on pensait à moi « , se remémore-t-il dans Des pauvres aux papes, du pape au monde, publié au Seuil. » J’avais à côté de moi le cardinal Hummes. Un franciscain brésilien. Lorsque j’ai été élu, il m’a embrassé et il m’a dit : n’oubliez pas les pauvres. Et moi je me suis répété, les pauvres, les pauvres… C’est là qu’a surgi le nom de François, il poverello « . En référence à François d’Assise, » l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, qui aime et protège la Création « .
Juillet 2013 : à Lampedusa avec les migrants
Pour son premier déplacement officiel, le 8 juillet 2013, le pape François entre dans le petit port de Lampedusa, en Italie, à bord d’une vedette des garde-côtes. La petite île sicilienne, située à 138 km des côtes de la Tunisie, est l’une des portes d’entrée des migrants en Europe depuis les rives de la Méditerranée. Le souverain pontife » vient pleurer » les » 20 000 morts » ayant tenté le passage en Méditerranée en vingt ans. Au fil de ce voyage spontané, totalement improvisé, un 4X4 mis à disposition par un habitant de l’île l’emmène vers le stade. Face à ses » chers immigrés musulmans « , il y fustige » la mondialisation de l’indifférence » et » l’anesthésie des consciences « .
Il appelle à avoir le » courage d’accueillir ceux qui cherchent un monde meilleur « . Les déplacements des populations, liés à la guerre, au terrorisme, aux catastrophes naturelles, n’ont de cesse de préoccuper le pape. Sans relâche, il appelle à placer » les habitants des périphéries existentielles au centre « . En 2015, il invite chaque paroisse à accueillir au moins une famille de migrants. En 2016, depuis l’île grecque de Lesbos, il embarque douze réfugiés syriens, dont six mineurs. Et dans son message pour la 108e Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 9 mai 2022, il explique : » L’histoire nous enseigne que la contribution des migrants et des réfugiés a été fondamentale pour la croissance sociale et économique de nos sociétés ».
Décembre 2014 : les maux de la Curie
» La Curie est gravement malade « , lance le pape François, le 22 décembre 2014, au Vatican. Devant toute la curie, réunie pour son discours de Noël, le souverain pontife met en application un changement de style et de ton en s’en prenant ouvertement à la curie, autrement dit à l’establishment administratif, gouvernemental et judiciaire du Saint-Siège. Tout en appelant à une réforme spirituelle, il dresse une liste de quinze maladies dont elle souffre, la comparant à un corps physique. » Une Curie qui ne s’autocritique pas, qui ne se met pas à jour, qui ne tente pas de s’améliorer, est un corps infirme « , appuie-t-il.
Mondanité, l’hyperactivité, corruption des mœurs, rivalités, vanités, calomnies, zizanies, manipulation des collaborateurs… sont citées. Il parle de » fossilisation mentale et spirituelle « , de » cercles fermés « , » d’Alzheimer spirituel » et même d’exhibitionnisme » mondain « . Ambiance…
Huit ans plus tard, le 19 mars 2022, il présente une nouvelle constitution régissant le gouvernement de l’Église catholique, introduisant, en particulier, plus de transparence financière. Cette constitution, intitulée » Praedicate Evangelium » ( » Annoncez l’Évangile « ), remplace un texte précédent promulgué par le pape polonais Jean-Paul II en 1988. Parmi les bouleversements : la possibilité pour les laïcs et les femmes catholiques de diriger des sections de gouvernance du Vatican, ainsi que l’intégration au sein de la Curie d’une commission consultative du pape sur les abus sexuels du clergé. Elle inclut la création d’un véritable bureau de protection contre les abus, rattaché au dicastère (ministère au Vatican) qui supervise les enquêtes canoniques.
Juin 2015 : publication de l’encyclique Laudato Si’ (Loué sois-tu)
Ce texte, engagé, qui a pris une dimension universelle, touchant bien au-delà du cercle des catholiques, restera l’un des plus populaires et des plus commentés de son pontificat. Plus qu’une encyclique sur l’écologie, Laudato Si’trace un chemin de société, balisé par la doctrine sociale de l’Église. » Tout est lié et, comme des êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage « , écrit le pape François. Il plaide en faveur de » l’écologie intégrale » et d’un changement en faveur d’un mode de vie plus vertueux, respectueux de la » maison commune « , notre Terre. L’encyclique suggère un équilibre entre environnement, économie durable et équité sociale.
Novembre 2017 : Journée mondiale des pauvres
» Ah, combien j’aimerais une Église pauvre pour les pauvres ! « , déclare le pape François au tout début de son pontificat, qui se place dans le chemin ouvert par saint François d’Assise. Le 19 novembre 2017, il lance la première Journée mondiale des pauvres qui aura lieu chaque année, le 33e dimanche du calendrier. Objectif : faire » réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile « . Entouré de quelque 7 000 nécessiteux, lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre, il lance, à propos des pauvres : » Si aux yeux du monde, ils ont peu de valeur, ce sont eux qui nous ouvrent le chemin du ciel « .
Septembre 2018 : accord entre la Chine et le Saint-Siège
L’accord provisoire, renouvelé une troisième fois en octobre 2024, qualifié d’historique par le Vatican, traite de la nomination des évêques et de l’unité de l’Eglise Le souverain pontife argentin est décédé ce lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans. Il était un pape de rupture, le premier issu du continent américain. Retour sur son pontificat en quinze dates.
Le pape François est décédé hier lundi 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, alors qu’il était en convalescence après une grave pneumonie. Né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio incarne d’emblée une rupture dans l’histoire de l’Église catholique, rompant avec la longue lignée des papes européens. Pour la première fois dans l’histoire, un pape sud-américain prend les rênes du Vatican. Petit-fils d’immigrés du Piémont italien partis refaire leur vie en Argentine, il devient » le premier pape de la globalisation « , selon l’écrivain italien Umberto Eco. Nommé évêque de Buenos Aires en mai 1992 par Jean-Paul II, puis cardinal en 2001, il succède à Benoît XVI, ce dernier ayant mis fin à son pontificat de son vivant.
Mars 2013 : l’élection
Le 12 mars 2013, après cette démission surprise de Benoît XVI, la première depuis celle de Grégoire XII en 1415, les cardinaux se retirent en conclave au Vatican pour élire le 266e pape. Selon une partie des cardinaux, l’Église doit se trouver un réformateur. Il avait fallu trois jours et huit votes pour hisser Jean-Paul II en tête du scrutin ; deux jours et quatre tours pour désigner Benoît XVII. Dans le secret de la chapelle Sixtine, le soir du 13 mars, le nom d’un cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio sort. » Jusqu’à midi, je n’imaginais pas qu’on allait me choisir, mais pendant le déjeuner, divers faits insolites m’ont donné le sentiment qu’on pensait à moi « , se remémore-t-il dans Des pauvres aux papes, du pape au monde, publié au Seuil. » J’avais à côté de moi le cardinal Hummes. Un franciscain brésilien. Lorsque j’ai été élu, il m’a embrassé et il m’a dit : n’oubliez pas les pauvres. Et moi je me suis répété, les pauvres, les pauvres… C’est là qu’a surgi le nom de François, il poverello « . En référence à François d’Assise, » l’homme de la pauvreté, l’homme de la paix, qui aime et protège la Création « .
Juillet 2013 : à Lampedusa avec les migrants
Pour son premier déplacement officiel, le 8 juillet 2013, le pape François entre dans le petit port de Lampedusa, en Italie, à bord d’une vedette des garde-côtes. La petite île sicilienne, située à 138 km des côtes de la Tunisie, est l’une des portes d’entrée des migrants en Europe depuis les rives de la Méditerranée. Le souverain pontife » vient pleurer » les » 20 000 morts » ayant tenté le passage en Méditerranée en vingt ans. Au fil de ce voyage spontané, totalement improvisé, un 4X4 mis à disposition par un habitant de l’île l’emmène vers le stade. Face à ses » chers immigrés musulmans « , il y fustige » la mondialisation de l’indifférence » et » l’anesthésie des consciences « .
Il appelle à avoir le » courage d’accueillir ceux qui cherchent un monde meilleur « . Les déplacements des populations, liés à la guerre, au terrorisme, aux catastrophes naturelles, n’ont de cesse de préoccuper le pape. Sans relâche, il appelle à placer » les habitants des périphéries existentielles au centre « . En 2015, il invite chaque paroisse à accueillir au moins une famille de migrants. En 2016, depuis l’île grecque de Lesbos, il embarque douze réfugiés syriens, dont six mineurs. Et dans son message pour la 108e Journée mondiale du migrant et du réfugié, le 9 mai 2022, il explique : » L’histoire nous enseigne que la contribution des migrants et des réfugiés a été fondamentale pour la croissance sociale et économique de nos sociétés ».
Décembre 2014 : les maux de la Curie
» La Curie est gravement malade « , lance le pape François, le 22 décembre 2014, au Vatican. Devant toute la curie, réunie pour son discours de Noël, le souverain pontife met en application un changement de style et de ton en s’en prenant ouvertement à la curie, autrement dit à l’establishment administratif, gouvernemental et judiciaire du Saint-Siège. Tout en appelant à une réforme spirituelle, il dresse une liste de quinze maladies dont elle souffre, la comparant à un corps physique. » Une Curie qui ne s’autocritique pas, qui ne se met pas à jour, qui ne tente pas de s’améliorer, est un corps infirme « , appuie-t-il.
Mondanité, l’hyperactivité, corruption des mœurs, rivalités, vanités, calomnies, zizanies, manipulation des collaborateurs… sont citées. Il parle de » fossilisation mentale et spirituelle « , de » cercles fermés « , » d’Alzheimer spirituel » et même d’exhibitionnisme » mondain « . Ambiance…
Huit ans plus tard, le 19 mars 2022, il présente une nouvelle constitution régissant le gouvernement de l’Église catholique, introduisant, en particulier, plus de transparence financière. Cette constitution, intitulée » Praedicate Evangelium » ( » Annoncez l’Évangile « ), remplace un texte précédent promulgué par le pape polonais Jean-Paul II en 1988. Parmi les bouleversements : la possibilité pour les laïcs et les femmes catholiques de diriger des sections de gouvernance du Vatican, ainsi que l’intégration au sein de la Curie d’une commission consultative du pape sur les abus sexuels du clergé. Elle inclut la création d’un véritable bureau de protection contre les abus, rattaché au dicastère (ministère au Vatican) qui supervise les enquêtes canoniques.
Juin 2015 : publication de l’encyclique Laudato Si’ (Loué sois-tu)
Ce texte, engagé, qui a pris une dimension universelle, touchant bien au-delà du cercle des catholiques, restera l’un des plus populaires et des plus commentés de son pontificat. Plus qu’une encyclique sur l’écologie, Laudato Si’trace un chemin de société, balisé par la doctrine sociale de l’Église. » Tout est lié et, comme des êtres humains, nous sommes tous unis comme des frères et des sœurs dans un merveilleux pèlerinage « , écrit le pape François. Il plaide en faveur de » l’écologie intégrale » et d’un changement en faveur d’un mode de vie plus vertueux, respectueux de la » maison commune « , notre Terre. L’encyclique suggère un équilibre entre environnement, économie durable et équité sociale.
Novembre 2017 : Journée mondiale des pauvres
» Ah, combien j’aimerais une Église pauvre pour les pauvres ! « , déclare le pape François au tout début de son pontificat, qui se place dans le chemin ouvert par saint François d’Assise. Le 19 novembre 2017, il lance la première Journée mondiale des pauvres qui aura lieu chaque année, le 33e dimanche du calendrier. Objectif : faire » réfléchir sur la manière dont la pauvreté est au cœur de l’Évangile « . Entouré de quelque 7 000 nécessiteux, lors d’une messe en la basilique Saint-Pierre, il lance, à propos des pauvres : » Si aux yeux du monde, ils ont peu de valeur, ce sont eux qui nous ouvrent le chemin du ciel « .
Septembre 2018 : accord entre la Chine et le Saint-Siège
L’accord provisoire, renouvelé une troisième fois en octobre 2024, qualifié d’historique par le Vatican, traite de la nomination des évêques et de l’unité de l’Eglise en Chine. Dans ce pays, où le nombre des fidèles, officiels et clandestins augmente, les catholiques, dont le nombre est évalué à 12 millions (1 % de la population nationale) restent plus ou moins persécutés par le Parti communiste. Cet accord a mis fin aux nominations d’évêques sans l’approbation du pape.
Février 2019 : un sommet contre les abus
Du 21 au 24 février 2019, le pape François convoque à Rome 114 présidents de conférences épiscopales du monde entier pour réfléchir à la prévention des abus sexuels sur les mineurs et les adultes vulnérables. Un rendez-vous qu’il conçoit comme un » acte de forte responsabilité pastorale devant un défi urgent de notre époque « , contre les abus sexuels commis sur des victimes mineures ou vulnérables au sein de l’Église catholique. Après avoir entendu de terribles témoignages de victimes, devant l’assemblée, le pape, qui avait rédigé une Lettre au peuple de Dieu sur les abus dans l’Église en août 2018, appelle, une nouvelle fois, à livrer une » bataille totale » contre un mal qu’il qualifie d' » abominable « . Il appelle également les évêques à prendre leur responsabilité. Il annonce la rédaction d’un » vade-mecum » spécifiant les démarches à entreprendre lorsqu’un cas d’agression sexuelle est porté à la connaissance de l’Église.
Février 2019 : à Abu Dhabi pour la fraternité
C’est un voyage historique, premier d’une série de rencontres avec les plus hauts représentants du culte musulman au Moyen Orient. Le 4 février 2019, le pape se rend à Abou Dhabi où il signe une déclaration historique avec le grand imam d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayeb : le Document sur la fraternité humaine pour la paix dans le monde et la coexistence commune. Cette rencontre interreligieuse tourne » une nouvelle page dans l’histoire du dialogue entre le christianisme et l’islam « , souligne-t-il.
Octobre 2020 : publication de l’encyclique Fratelli Tutti (Tous frères)
Le pape François signe sa troisième encyclique le jour de la fête de Saint François d’Assise, fondateur de l’ordre des franciscains, qui promeut une vie de pauvreté et de simplicité évangélique. Dans ce texte le souverain pontife lance un appel à la » fraternité universelle et à l’amitié sociale « . Pour que » face aux manières diverses et actuelles d’éliminer ou d’ignorer les autres, nous soyons capables de réagir par un nouveau rêve de fraternité et d’amitié sociale qui ne se cantonne pas aux mots « , écrit-il. Son message prend également une dimension poltique. » Pendant que, dans la société actuelle, les fanatismes, les logiques de repli sur soi ainsi que la fragmentation sociale et culturelle prolifèrent, un bon responsable politique fait le premier pas pour que les différentes voix se fassent entendre « , souligne-t-il.
Mars 2021 : en Irak pour appeler à la paix
» L’Irak restera toujours avec moi, dans mon cœur « . Devant une foule réunie pour une messe célébrée dans le stade d’Erbil, dans le nord de l’Irak dévasté par la guerre contre l’État islamique, le pape François achève sa visite historique et sous haute protection en Irak le 7 mars 2021. Il appelle à faire » taire les armes » et à s’opposer au » terrorisme et à l’instrumentalisation de la religion « . L’ayatollah Ali Al-Sistani, haute autorité chiite très écoutée dans le pays, qu’il rencontre sur place, s’engage à garantir » la paix « , la » sécurité et tous les droits constitutionnels des chrétiens « , persécutés et dépossédés par l’État islamique.
Juillet 2021 : la messe en latin encadrée
C’est un sujet qui fâche les communautés traditionalistes. Un point de discorde au sein de l’Église catholique autour de la célébration en latin susceptible de rouvrir la plaie de la division. Le 16 juillet 2021, le pape François signe un décret, le Motu proprio Traditionis custodes (gardiens de la tradition, en latin), restreignant très fortement la possibilité de célébrer la messe selon le rite d’avant le concile Vatican II.
Le pape estime qu’en promulguant en 2007 un texte autorisant l’usage de certains rites antérieurs à Vatican II, son prédécesseur, Benoît XVI, a permis à certains de l’exploiter » pour élargir les fossés, renforcer les divergences et encourager les désaccords qui blessent l’Église, bloquent son chemin et l’exposent au péril de la division « .
Décembre 2022 : mort de Benoît XVI
Pour la première fois, le 5 janvier 2023, à Rome, un pape en exercice a assisté aux funérailles d’un pape ayant renoncé à son ministère. Après l’annonce surprise de son retrait, le 11 février 2013, moins de dix ans après son élection, Benoît XVI avait endossé un statut inédit de » pape émérite « . Cette place du » pape émérite » étant libre, la démission de François » devient désormais une possibilité réelle, souligne le vaticaniste italien Marco Politi, auteur de La solitude de François et de François parmi les loups. Il y a des forces qui veulent voir François partir et influer sur le prochain conclave « . Cela même si le pape argentin a fait entrer de nouveaux cardinaux » des périphéries « , à son image et à sa main, au sein du collège des électeurs. Le 13 mars 2023, à 86 ans, le pape célèbre les dix ans de son pontificat.
Mai 2023 : Volodymyr Zelensky au Vatican
443 jours après le début de l’invasion russe en Ukraine, le 13 mai 2023, le pape reçoit le président ukrainien Volodymyr Zelensky au Vatican. Pendant une quarantaine de minutes, ils échangent sur la guerre et ses conséquences. Alors que les efforts diplomatiques du Vatican pour faire » taire les armes » sont au point mort, la conversation porte sur le volet humanitaire, l’Ukraine comptant sur l’aide du pape pour faciliter l’échange de prisonniers et la libération des enfants ukrainiens enlevés et transférés en Russie au début de l’invasion du pays. » J’ai demandé (au pape) de condamner les crimes russes en Ukraine. Car il ne peut y avoir d’égalité entre la victime et l’agresseur « , souligne Volodymyr Zelensky à l’issue de son entrevue.
Août 2023 : Journées mondiale de la jeunesse à Lisbonne
Le 5 août, le pape François apparaît devant plus d’1,5 million de jeunes, réunis au bord du Taje, à Lisbonne, au Portugal, pour célébrer la veillée des Journées mondiales de la jeunesse. » Pour faire les choses, il faut cheminer « , lance-t-il aux jeunes, les invitant à agir et à s’entraider.
Décembre 2024 : une journée en Corse
» Evviva u papa ! » La visite de François est historique en Corse. Au cours de la messe célébrée dans le parc Napoléon, après un bain de foule dans le centre historique d’Ajaccio et devant la baie, le pape François salue la piété populaire dans cette île regroupant 80 % de catholiques. Il appelle à une laïcité ouverte et à la paix dans le monde, en Ukraine et au Proche Orient.
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