La Nouvelle Politique Nationale de Gestion des Risques de Catastrophe : un pas vers la prévention
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Par Tantia Sakata
La République Démocratique du Congo (RDC) a récemment adopté sa Politique Nationale de Gestion des Risques de Catastrophe pour la période 2025-2050. Cette initiative vise à rompre avec une approche réactive pour établir une culture de prévention, de résilience et de développement durable.
Dans une tribune, Bruno Lemarquis, Coordonnateur humanitaire, a salué cette décision comme un choix audacieux et éclairé, illustrant l’ambition nationale d’une transformation profonde. Il a expliqué que cette politique repose sur quatre priorités stratégiques, inspirées du Cadre de Sendai et adaptées au contexte congolais : la compréhension des risques, le renforcement de la gouvernance, l’investissement dans la réduction des risques pour la résilience, et l’amélioration de la préparation, de la réponse et du relèvement résilient.
La RDC, riche en diversité humaine, ressources naturelles et patrimoine culturel, fait face à des aléas fréquents tels que les inondations, glissements de terrain, éruptions volcaniques, épidémies et conflits. Ces événements fragilisent les communautés, nuisent au développement et compromettent la réalisation des Objectifs de Développement Durable. M. Lemarquis a précisé que ces chocs exercent également une pression considérable sur les finances publiques et les investissements privés.
» En tant que Coordonnateur humanitaire, je le répète souvent : la meilleure réponse humanitaire est celle qui réduit les besoins humanitaires. Cette réduction passe nécessairement par une gestion proactive des risques « , a-t-il affirmé. Il a également souligné que les catastrophes ne sont pas naturelles, mais résultent d’un manque de préparation, de gouvernance et d’anticipation adéquates.
La politique adoptée par la RDC ne se limite pas à un cadre technique ; elle représente un véritable instrument de transformation et un levier stratégique pour ancrer la résilience dans l’action publique. En phase avec les engagements régionaux et internationaux, elle vise à intégrer la gestion des risques dans chaque plan, projet et décision publique.
M. Lemarquis a également mentionné que cette politique est un vecteur de paix. » Prévenir les risques, c’est prévenir les conflits. C’est renforcer la confiance entre l’État et ses citoyens. C’est affirmer que la protection des populations est une priorité nationale. C’est investir intelligemment les ressources publiques et l’aide internationale – non pas pour éteindre les incendies, mais pour les éviter et construire un avenir plus sûr « , a-t-il déclaré.
La prévention, selon lui, n’est pas un luxe, mais un investissement stratégique pour sauver des vies, protéger les infrastructures essentielles, et permettre aux enfants d’apprendre, aux familles de rester unies, et aux communautés de vivre dignement.
La mise en œuvre de cette nouvelle Politique Nationale de Gestion des Risques de Catastrophe sera un défi. Elle nécessitera un leadership politique fort, une coordination entre les différents acteurs concernés, et une approche graduelle avec un pilotage rigoureux.
» Le Système des Nations Unies est pleinement mobilisé pour accompagner cette mise en œuvre, dans une approche intégrée liant urgence humanitaire, développement et consolidation de la paix « , a conclu M. Lemarquis.







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