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En mémoire des Chrétiens morts à Kinshasa en 1992 : Une journée ville morte le 16 février

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En mémoire des Chrétiens morts à Kinshasa en 1992 : Une journée ville morte le 16 février

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L’appel est lancé par la Dynamique de l’opposition politique congolaise, le G7,
le Front Anti Dialogue, et les organisations de la Société Civile

Les membres de la Dynamique de l’opposition politique congolaise, le G7, le Front Anti Dialogue, et les organisations de la Société Civile, se sont réunis hier mercredi 10 février 2016 au siège du G7, à Kinshasa-Gombe en prévision de la journée commémorative du 16 février.

A cette occasion, ils ont lancé un appel à la population congolaise en l’invitant à observer une journée ville morte le 16 février 2016. Le peuple congolaisva ainsi honorer la mémoire des concitoyens, victimes de la barbarie du pouvoir en place à l’époque.

La manifestation entend également rappeler à Joseph Kabila, en tant que président de la République, qu’il est le garant de la Constitution et qu’il est, de ce fait, tenu à la respecter et à la faire respecter par tous.

Les acteurs politiques de l’opposition préviennent M. Kabila que le slogan ” Yebela ” n’est autre chose qu’une mise en garde contre toute tentative de briguer untroisième mandat qui serait anticonstitutionnel.

Le slogan veut dire non au glissement, non à la présidence à vie, non à la violation de la Constitution,oui à l’organisation de l’élection présidentielle dans lesdélais Constitutionnels etoui à l’alternance politique. Par cette démarche, l’opposition entend dénoncer les atteintes aux libertés fondamentales du peuple qui lui sont garanties par la Constitution.

Il y a 24 ans, le 16 février 1992, plus de 2 millions de femmes et d’hommes avaientpris le courage de se lever, avec détermination, pour réclamer la réouverture de la conférence nationale souveraine, espoir pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit en RDC. Ils ont eu gain de cause.L’interdiction de la conférence nationale a été levée et ses travaux se sont poursuivis.

Il y a 10 ans, le 18 février 2006, la Constitution actuelle, qui consacre une démocratie pluraliste était promulguée. Cette Constitution adoptée par plus de 85% de la population a mis fin à la longue crise politique qu’a connu le pays pendant plusieurs années.

Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer la Constitution.Le peuple congolais est appelé à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de la Constitution pour rester au pouvoir à vie.

A cet effet, la population congolaise est invitée à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer les enfants à l’école. La République Démocratique du Congo est un patrimoine commun, souligne l’opposition. C’est donc un devoir sacré que de lutter, sans peur, pour que la démocratie, la sécurité et le développement s’y installent durablement.

L’appel au peuple congolais que nous reprenons ci-après in extenso a été lu par le Président en exercice du G7 ,CharlesMwandoNsimba.

Appel au peuple congolais 16 février 2016 : journée ville morte

Congolaises et Congolais, Il y a 24 ans, le 16 février 1992, plus de 2 millions de femmes et d’hommes ont pris le courage de se lever, avec détermination, pour réclamer la réouverture de la Conférence nationale souveraine, espoir pour l’instauration de la démocratie et d’un Etat de droit dans notre pays, la République Démocratique du Congo. Ils ont eu gain de cause. L’interdiction de la Conférence nationale a été levée et ses travaux se sont poursuivis.

Il y a 10 ans, le 18 février 2006, la Constitution actuelle, qui consacre une démocratie pluraliste était promulguée. Cette Constitution adoptée par plus de 85% de la population a mis fin à la longue crise politique qu’a connue notre pays pendant plusieurs années.

Aujourd’hui, la démocratie est de nouveau menacée et le processus électoral est délibérément retardé par des velléités dictatoriales et des tentatives malveillantes de violer notre Constitution.

Congolaises et Congolais,

Nous, Dynamique de l’opposition, G7, Front Anti Dialogue, organisations de la Société civile, lançons le présent appel pour que, tous, partout où nous nous trouvons, nous manifestons notre attachement à la Constitution de notre pays en observant une journée ville morte le 16 février 2016.

Une journée ville morte pour :

1. honorer la mémoire de nos concitoyens, victimes de la barbarie du 16 février 1992 ;
2. rappeler à Monsieur Joseph Kabila, en tant que Président de la République, qu’il est le garant de notre Constitution et qu’il est, de ce fait, tenu à la respecter et à la faire respecter par tous ;
3. dire non au glissement ;
4. dire non au troisième mandat ;
5. dire non à la présidence à vie ;
6. dire non à la violation de notre Constitution ;
7. dire oui à l’organisation de l’élection présidentielle dans les délais constitutionnels ;
8. dire oui à l’alternance politique ;
9. dénoncer les atteintes aux libertés fondamentales de notre peuple qui lui sont garanties par notre Constitution.

Pour cette journée, chacun de nous est appelé à se mobiliser pour lancer un sérieux avertissement à Monsieur Joseph Kabila et à tous ceux qui sont tentés par la violation de notre Constitution pour rester au pouvoir à vie.
A cet effet, nous sommes appelés à rester à la maison, à ne pas aller au travail et à ne pas envoyer nos enfants à l’école.

La République Démocratique du Congo est notre patrimoine commun. Nous avons le devoir sacré de lutter, sans peur, pour que la démocratie, la paix, la sécurité et le développement s’y installent durablement. Kinshasa, le 10 février 2016.

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