Des élections politisées à la base de troubles hier à l’Unikin
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Des troubles ont émaillé le processus électoral hier mardi 27 juin 2017 à l’Université de Kinshasa (Unikin). Des coups de feu ont été entendus, le corps académique a dû intervenir pour tenter de calmer les étudiants, visiblement mécontents d’une situation.
En effet, alors que certains étudiants étaient en plein cours, autre groupe venu en masse s’est permis de les disperser et ainsi interrompre le programme. Interrogé sur les raisons de cette agitation, un étudiant de la faculté des Sciences Polytechniques, renseigne que « tout est parti de la contestation d’une candidature à l’occasion des élections de nouveaux membres de la coordination estudiantine ».
Il poursuit qu’il devait y avoir élection du « Coordon » des étudiants. Ceux-ci refusent que le nom de l’ancien numéro 1, Kalema, n’apparaisse sur la liste des candidats. Pour cause, « c’est quelqu’un de la famille politique et biologique du ministre de l’Intérieur, Emmanuel Shadary », dit-on.
D’ailleurs, apprend-t-on, le candidat soutenu par la majorité des étudiants aurait été empêché de battre campagne, pour des raisons que l’on ignore jusque-là. On se demande pourquoi tient-on à l’écarter au profit de son adversaire ? Cette situation transpire des visées politiques.
Si l’on n’y prend garde, cela risque de dégénérer. Les autorités de l’université, voire de l’Enseignement supérieur et universitaire commettraient une grave erreur si elles ne traitent pas avec attention ce dossier, en vue d’une solution pacifique.Selon un bilan provisoire des sources font état de dégâts matériels considérables, notamment des valves et vitres cassées, et quelques blessés légers du côté des étudiants…
Les responsables de l’Université ont fait une descente sur les lieux pour calmer la tension.
Par LM