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Comme à tant d’autres adresses aux deux chambres du Parlement réunies en Congrès dans le passé : J. Kabila n’a pas répondu aux attentes des Congolais !

La Tempête des Tropiques Nation POLITIQUE

Comme à tant d’autres adresses aux deux chambres du Parlement réunies en Congrès dans le passé : J. Kabila n’a pas répondu aux attentes des Congolais !

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L’homme de la rue désireux de mieux comprendre ce qui se passe au pays se demande si la censure qui frappe les médias étrangers en RDC s’est étendue aux discours du chef de l’Etat…

Conformément à l’article 77 de la Constitution, qui fait obligation au président de la République de présenter chaque année l’état de la Nation aux deux chambres du Parlement nation réunies en Congrès, Joseph Kabila s’est soumis à cet exercice le mardi 15 novembre au Palais du Peuple!

Mais alors que le peuple congolais attendait de lui toute la vérité sur le présent et l’avenir immédiat de la République, Joseph Kabila a présenté un bilan truffé d’éloges sur ses quinze années passées à la tête du pays, quinze années de faits et gestes qui paraissaient et paraissent encore de nos jours aux yeux de tous comme des nuages qui n’apportent pas de pluies !

En effet, à la veille de la fin du deuxième et denier mandat de Joseph Kabila en qualité du président de la République, la République Démocratique du Congo qu’il dirige depuis 15 ans , affiche l’image hideuse d’un pays sinistré, tandis que sa population se signale comme une des  plus misérables de la planète, malgré les immenses richesses héritées de ses ancêtres.

Désagréablement surpris !

Les Congolais qui voulaient tout savoir sur l’origine de leurs misères matérielles et morales actuelles, par le truchement du discours de Joseph Kabila sur l’état de la Nation au 15 novembre 2016, ont été désagréablement surpris par les insinuations tendancieuses et, parfois désobligeantes, qui portent à croire que tout ce qui arrive aux Congolais est le fait du président du Comité des sages du Rassemblement des forces politiques et sociales acquises au changement, Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, qui ne gère pas le pays avec la Majorité présidentielle depuis plus d’une décennie !

Faute de contradicteurs, pour des raisons évidentes au cours de cette séance solennelle de « deux chambres de familles réunies en Congrès », Joseph Kabila a carrément éludé les questions fondamentales ayant trait au respect de la Constitution, qui est régulièrement violée, alors qu’il en est le garant, à la fixation consensuelle du calendrier électoral et au chaos qui pourrait découler de l’inconséquence des autorités responsables peu portées à dialoguer véritablement avec les leaders les plus représentatifs de populations à la base mais aussi et surtout, enfin au renoncement à se porter candidat aux présidentielles à venir en RDC !

S’agissant de la prise en otage de la République Démocratique du Congo par une frange de sa classe politique (allusion faite ainsi au Rassemblement), Joseph Kabila avait oublié que la prise en otage de la RDC ne peut venir que de sa famille politique qui a confirmé le statu quo en convoquant un dialogue qui ne règle rien en refusant de donner des moyens à la CENI d’organiser les élections, en disposant des forces de sécurité, de l’appareil judiciaire, de l’argent public et des médias d’Etat à des fins personnelles ou de groupes, etc.

Au nouveau Premier ministre !

Joseph Kabila a parlé d’une tâche extrême difficile réservée au Premier ministre qui viendra remplacer Matata Ponyo, qui vient de démissionner. Il s’agirait d’œuvrer à l’amélioration du social de la population. Mais pourquoi n’avait-il pas commencé plus tôt ?

Les Etats fonctionnent sur la base de politiques, de programmes, de prévisions. Comment a fonctionné l’Etat en RDC depuis l’avènement du Président Kabila, s’interrogent de nombreux objecteurs de conscience. Fallait-il attendre la fin du dernier mandat de ce dernier à la tête du pays pour se souvenir (brusquement) du bien-être de la population ?

Quelle magie va opérer le nouveau Premier ministre pour rendre le sourire aux 70 millions de Congolais démunis qui croupissent dans la misère noire ave un budget de voies et moyens réduit de moitié pour l’exercice 2017 ?

Enfin, le Président Kabila, qui ne tarit pas d’éloges à l’endroit du Dialogue du Camp Tshatshi et des participants à celui-ci, ne dit pas si oui ou non l’accord conclu dans ce forum remplace la Constitution dont, manifestement, il semble ignorer superbement l’autorité,  au profit du fameux accord qu’il présente désormais, mais comme la seule feuille de route mise au point par les Congolais eux-mêmes.

Où veut-il donc conduire le pays avec deux textes de « référence » qui ne mettent pas d’accord l’ensemble du peuple qu’il est censé conduire à bon port ?

Comme on peut le constater en analysant froidement le discours de Joseph Kabila le mardi dernier devant les deux chambres réunies en Congrès du parement, ce dernier n’a pas répondu aux attentes de Congolais qui sont restés sur leur soif.

L’homme de la rue, toujours désireux de mieux comprendre ce qui se passe au pays se demande, à juste titre, si la censure qui frappe injustement les médias étrangers en RDC s’est étendu finalement aux discours du Chef de l’Etat dont tout le monde était en droit d’attendre de plus amples informations sur l’état de la Nation à la veille du 19 décembre prochain qui doit interpeller tout le monde !

Par Bamporiki Chamira

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