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Accident meurtrier samedi à N’Sele, Crash aérien : 12 Congolais et Russes tués à Kimpoko

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Accident meurtrier samedi à N’Sele, Crash aérien : 12 Congolais et Russes tués à Kimpoko

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Tous membres de l’équipage et convoyeurs du cargo militaire de type Antonov 12 qui s’est écrasé après quelques minutes de vol en direction de Bukavu  

Un avion cargo militaire, de type Antonov 12, s’est écrasé dans la matinée du samedi 30 septembre dernier vers 7 heures 30 minutes, faisant 12 morts, tous des membres d’équipage et des convoyeurs. Selon le commandant de l’aéroport international de N’Djili, parmi ces personnes on compte 6 Congolais, faisant partie du personnel militaire d’accompagnement et 6 étrangers qui seraient de nationalité russe. Il n’y aurait pas eu d’hommes de troupe à bord.

L’accident s’est déclaré à la hauteur du domaine agricole présidentiel de la N’Sele, DAIPN en sigle, à Kimpoko, dans la commune agro-rurale  de la N’Sele à une soixantaine de kilomètres du centre de Kinshasa. Selon les premières informations rendues publiques, c’est après quelques minutes de décollage depuis l’aéroport international de N’Djili que l’accident a eu lieu.

Affrété par les FARDC

Les autorités de l’aéronautique congolaise ont fait savoir qu’il s’agissait d’un avion affrété par l’armée congolaise, les FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo), avec une dizaine de personnes à bord, à destination de Bukavu. Cet avion aurait, selon ces sources militaires représentées par le commandant Georges Tabora, connu un problème technique juste après son décollage et aurait vite perdu le contact radio avec le tour de contrôle.

Aucune personne de celles qui constituaient l’équipage n’a survécu, a confirmé Georges Tabora, en poursuivant que le pilote a tenté de faire demi-tour mais n’a pas pu atteindre l’aéroport international de N’Djili situé à quelques kilomètres du lieu du drame où on a retrouvé cet avion  méconnaissable, avec des corps des victimes en morceaux et éparpillés.   «Quand le pilote a senti le danger, il a basculé l’avion vers le bas. Avec la charge à l’intérieur, l’avion a piqué vers le sol et s’est crashé dans le sol marécageux.

C’est le feu qui a provoqué la détonation des bombes que nous avons entendues», a relaté un témoin. On ne signale toutefois pas de victimes au sol. Un ordre a été donné pour interdire tout accès dans le périmètre où l’avion a échoué. Selon un général de l’armée, les bombes et munitions à  bord de l’avion continuaient à exploser. Difficile aussi pour les véhicules anti-incendie d’accéder au lieu du crash à cause de marécages.

Des précédents

Selon certaines sources, la surcharge serait une des causes du crash. Il semble que l’aéronef, conçu pour transporter 8 tonnes de charge maximale, en comptait douze. L’avion transportait deux véhicules et  des munitions vers Bukavu.
Au moins trois accidents d’avions de transport militaires ont déjà été enregistrés en RD Congo depuis 2000 dont un, celui d’un Iliouchine 76 qui avait perdu sa porte ventrale en plein vol le 8 mai 2003 entre Kinshasa et Lubumbashi, aurait fait quelque 200 victimes. Mais le crash d’avion le plus meurtrier en RDC a eu lieu le 8 janvier 1996. Un Antonov (déjà) avait raté son décollage de l’aéroport de Ndolo, dans le centre ville de la capitale à cause de la surcharge et s’était écrasé sur le  marché Type K, dans la commune de Kinshasa, faisant près de 350 morts.

Supputations

Certains observateurs supposent que ces véhicules et munitions étaient destinés aux éléments FARDC qui combattent les miliciens  Maï-Maï Yakutumba dans les environs d’Uvira, deuxième ville de la province du Sud-Kivu. D’ailleurs le chef d’Etat-major général de l’armée, le général Didier Etumba Longila, est arrivé à Bukavu le jeudi 28 septembre dernier dans l’après-midi en provenance de Kinshasa via Goma (Nord-Kivu). L’officier général avait d’ailleurs affirmé publiquement se rendre à Uvira au Sud-Kivu, «pour essayer d’en finir définitivement» avec les miliciens, qui s’y  affrontent depuis quelques aux FARDC.

«Ils [les miliciens] ont attaqué, j’ai parlé de feu de paille. C’est un feu de paille et nous allons l’éteindre. Nous allons nous organiser comme toujours pour essayer d’en finir définitivement avec ce groupe-là», a notamment assuré le général Etumba.

Par K.T

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