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Passeport semi-biométrique: la date limite de validité repoussée au 14 janvier 2018

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Passeport semi-biométrique: la date limite de validité repoussée au 14 janvier 2018

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Les députés nationaux ont relevé, hier lundi 2 octobre 2017, les failles de la décision annoncée par le vice-ministre en charge des Affaires Etrangères, Aggée Matembo, d’invalider les passeports semi-biométriques après le 16 octobre prochain.  Les élus du peuple ont fourni ces explications lors d’une séance plénière de l’Assemblée Nationale consacrée à la question orale avec débat adressée au vice-premier ministre en charge des Affaires Etrangères et Intégration Régionale, Léonard She Okitundu, par leur collègue Juvénal Munubo Mubi.

« Nous parlons dans le néant. Il n’y a pas de décision à appliquer car, un Gouvernement ne publie pas ses décisions par un communiqué, du resté signé     par un vice-ministre. Le Gouvernement agit par décret ou arrêté. C’est de l’ignorance caractérisée. Le peuple ne doit pas payer les insuffisances de l’Administration… », s’est exclamé le député Jean-Baudouin Mayo Mambeke.

Pour sa part, Henri-Thomas Lokondo a demandé au vice-premier ministre d’aller dire au Chef de l’Etat Joseph Kabila que le peuple congolais ne veut pas entendre parler de cette mesure qu’il voudrait voir annuler. Il a déploré le fait que Léonard She Okitundu se soit permis de citer le nom de Joseph Kabila à l’Assemblée Nationale, alors que ce dernier est politiquement irresponsable devant le Parlement.

Une dimension politico-affairiste

« Voulez-vous nous opposer au Président de la République ? », a interrogé Henri-Thomas Lokondo qui, contrairement aux affirmations du vice-premier ministre, a démontré que, dans son  communiqué, Aggée Matembo n’a pas mentionné que la question a été discutée au Conseil des Ministres et qu’il exécute une décision du gouvernement.  Pour Hadrien Phoba, la mesure de l’invalidation a été précipitée et rien ne justifie cette précipitation. Toussaint Alonga a démontré qu’il y a une dimension politico-affairiste dans cette « affaire ».

Avant ce débat auquel une quarantaine de députés nationaux ont pris part, l’auteur de la question orale a demandé à Léonard She Okitundu d’expliquer la motivation profonde de la décision, la raison qui a empêché le lancement des passeports biométriques une fois pour toutes en 2009 et les modalités de perception des recettes générées par la délivrance de ces documents officiels par le Trésor Public « car, a-t-il commenté, il semble que certaines de ces recettes ne sont pas versées dans la caisse de l’Etat ».

Mesures d’assouplissement

Dans sa réaction, le vice-premier ministre a évoqué l’impératif de sécurité, à cause des passeports semi-biométriques qui sont faciles à imiter et détenus même par des étrangers, des réseaux maffieux, des terroristes…    Léonard She Okitundu a également affirmé qu’après avoir appris les doléances de la population suite à cette mesure, le Président de la République a encouragé le Gouvernement à prendre des mesures d’assouplissement.  Ces mesures autorisent les détenteurs des passeports semi-biométriques dont l’expiration intervient en 2019 ou 2020, à payer chacun la somme de 100 dollars américains seulement, pour acquérir un passeport biométrique, au lieu du prix total de 185 dollars américains.

La date limite d’invalidation initialement fixée au 16 octobre 2017 est repoussée au 14 janvier 2018. Les passeports actuels contenant un ou plusieurs visas restent valables jusqu’à l’expiration de ces visas. Tout agent de l’Etat surpris en train d’exiger des frais supplémentaires sera sanctionné sévèrement…

Par Marcel Tshishiku

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