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Sanctions de l’UE : Kinshasa aux abois !

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Sanctions de l’UE : Kinshasa aux abois !

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Le sujet a été évoqué lors de l’entretien entre Joseph Kabila et le Premier ministre belge Charles Michel, à New York, en marge de la 73ème Assemblée Générale de l’ONU, dans le cadre de la décrispation envisagée entre la RDC et l’ancienne puissance coloniale

Les sanctions ciblées prises par l’Union Européenne à l’endroit de certaines personnalités proches du régime Kabila et accusées d’entraves au processus démocratique en RDC sont loin de laisser indifférents les dirigeants congolais. C’est sans doute pourquoi le sujet a été évoqué par le président congolais au cours de l’entretien qu’il a eu avec le Premier ministre belge, Charles Michel, le vendredi 28 septembre 2018 à New York, en marge de la 73ème Assemblée Générale de l’ONU.

Alors que les relations entre la RDC et l’ancienne puissance coloniale sont actuellement très froides et que les deux parties tentent de repartir sur de nouvelles bases, Kinshasa n’a pas manqué de mettre à profit la rencontre de New York pour solliciter de vive voix l’implication de  la Belgique, afin d’obtenir la levée des sanctions contre ses dignitaires, notamment le gel des avoirs et l’interdiction de voyager dans l’Union européenne imposés aux proches du président Kabila.

C’est ce qui ressort des  entretiens entre le président Joseph Kabila Kabange et le premier ministre belge Charles Michel, le vendredi 28 septembre dernier dans la suite du numéro congolais au  Lotte New York Palace.
La levée des sanctions européennes contre les personnalités congolaises s’avèrent d’autant plus importante pour l’actuel locataire du palais de la Nation à Kinshasa que parmi elles figure  son dauphin, Emmanuel Ramazani Shadary. Cet ancien vice-Premier ministre, ministre  en charge de l’Intérieur, et sécurité, est  en effet sanctionné depuis  fin mai 2017 par l’UE notamment pour « entraves au processus électoral et violations des droits de l’homme qui y étaient liées ».

Kinshasa accuserait  Bruxelles d’avoir «  instrumentalisé l’UE pour que celle-ci prenne ces sanctions ciblées ». Dans leur viseur, les dirigeants congolais pointent plus particulièrement  Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères. « Nous lui reprochons son activisme et son ingérence dans les affaires de la RDC, particulièrement dans le processus électoral en cours dans notre pays », a laissé entendre une source diplomatique congolaise.
Présent à New-York, Didier Reynders a pu croiser tout de même Joseph Kabila, le mardi 25 septembre, dans les couloirs du bâtiment des Nations Unies.

Vers la fin du bras de fer ?

Côté belge, Charles Michel a insisté sur la « désescalade ». Depuis plusieurs mois, son pays et la RD Congo se sont engagés dans un bras de fer, à coups de mesures de rétorsion réciproques. Pour preuve: Kinshasa a exigé fin janvier la fermeture de la Maison Schengen, sorte de consulat de l’Union européenne géré par Bruxelles dans la capitale congolaise, après la décision des autorités belges de ne plus passer par la coopération du gouvernement congolais pour leur aide au développement. À cela s’ajoutent la rupture de la coopération militaire et la réduction de la fréquence des vols de Brussels Airlines en destination de la RDC.

En attendant de voir comment seront organisées les élections prévues le 23 décembre prochain en RDC, Bruxelles semble déjà se préparer au balisage de l’avenir. Surtout quand on sait que Joseph Kabila ne prendra pas part à la présidentielle du 23 décembre 2018. « On a eu un entretien qui était plutôt positif, très utile pour essayer de se comprendre mutuellement », a déclaré Charles Michel à la presse à l’issue des discussions avec les officiels congolais.

Par YHR

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