” Femme congolaise, fille congolaise, soyez débout et déterminées à participer dans l’œuvre de la construction nationale et cela dans tous les domaines “. Ces paroles ont été prononcées samedi 30 mars 2019 par la deuxième secrétaire du bureau provisoire de l’Assemblée nationale, lors d’une cérémonie dite ” portes ouvertes ” organisée dans la salle des Congrès du Palais du peuple, siège du Parlement de la République, pour marquer la clôture du mois de la femme.

Aminata Namasia Bazego a indiqué que cette journée s’inscrit dans la ” tradition ” introduite désormais au sein de l’Assemblée nationale, qui consiste à ouvrir, dans le cadre du mois de la femme, les portes de cette chambre législative à toutes les catégories de femmes congolaises.

Rappelant la phrase attribuée à Pierre Corneille dans l’ouvrage littéraire ” Le Cid ” disant ” aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années “, qu’elle avait apprise quand elle fut élève à Bambesa, quelque part dans le Bas-Uélé, Aminata Namasia Bazego s’est exclamée : ” Aux femmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années “.

Elle a ainsi salué les prouesses accomplies à travers l’histoire de l’humanité par des femmes, en l’occurrence Kimpavita, Simone de Beauvoir, Jeanne d’Arc, etc, pour rendre possible l’émancipation de la femme actuelle et lui permettre d’exercer un leadership dans son milieu.

”  Je l’ai fait, vous pouvez le faire. Aux joutes électorales de décembre 2018, j’ai éprouvé avec satisfaction la joie de pouvoir me mesurer comme adversaire aux grandes notabilités de chez moi et surtout d’en sortir victorieuse, non pas parce que je suis femme, mais parce que le projet de société et les promesses électorales que j’avais présentés à mes électeurs et électrices s’étaient révélés les plus convaincants “, a enchaîné la deuxième secrétaire de l’Assemblée nationale.

Elle a, a ce point de vue, interpelé la femme congolaise, fût-elle rurale ou citadine, instruite ou non instruite, à comprendre à sa juste valeur l’égalité existant entre les hommes et les femmes et à ne pas se sentir inférieures même si, dans le vécu quotidien, les réalités des coutumes et traditions les astreignent à adopter bien de fois une attitude d’équilibriste pour ne pas vexer de façon brutale les sensibilités de ses aînées de la génération précédente élevées dans une société tournée plus vers des coutumes que celle d’aujourd’hui ; même si certaines coutumes résistent encore à l’épreuve du temps.

Préserver l’harmonie conjugale

La deuxième secrétaire a, enfin, invité les femmes congolaises à prendre l’engagement de devenir des maçons, des artistes, des chefs d’entreprises, des militaires aux grades de colonel et de général, des femmes Premiers ministres ou Présidentes de la République, Chefs de l’État. Elle a insisté sur la nécessité de sortir de l’esprit de dépendance vis-à-vis des hommes, éventuellement sans briser l’harmonie conjugale, dans le contexte de la femme mariée.

Pour conclure, Aminata Namasia Bazego a expliqué que la thématique de la journée internationale du 8 mars de cette année s’articule autour de trois idées forces, à s’avoir ” penser équitablement “, ” bâtir intelligemment “, ” innover pour le changement “.

Pour sa part, le président du bureau provisoire de l’Assemblée nationale a affirmé qu’à travers cette journée ” portes ouvertes “, la représentation nationale a tenu à exprimer sa grande sensibilité à la situation de la femme et son engagement au développement intégral de celle-ci.

Pierre Maloka a aussi rappelé que le Règlement intérieur de la présente législature contient une innovation majeure, notamment la création d’une commission permanente dénommée ” Genre, femme et famille “. Cette commission a pour mission de booster les initiatives législatives et de contrôle parlementaire des femmes en vue d’atteindre l’objectif de la disparition complète des inégalités du genre en RDC.

Par Marcel Tshishiku