Il n’est un secret pour personne que la République Démocratique du Congo est dans l’attente d’un nouveau gouvernement. Et selon certaines sources, l’équipe gouvernementale pourrait être connue avant la fin de ce mois de juin. Face à cet enjeu, des Congolaises commencent à élever les voix pour réclamer la prise en compte de la parité homme-femme dans ce prochain gouvernement.

C’est dans ce cadre qu’un groupe de femmes ont récemment rappelé le respect de ce principe constitutionnel au cours d’une rencontre à Kinshasa. Si les gouvernements précédents n’ont pas tenu compte de cette disposition légale, ces femmes, qui revendiquent à ces jours,  croient à son application avec le nouveau régime de Kinshasa.

Selon aussi certaines militantes des droits des femmes en RDC, l’exigence de la mise en œuvre de la parité homme-femme ne constitue en rien un avantage pour le sexe féminin, mais plutôt l’exécution d’un article de la Constitution. Car depuis la promulgation de cette loi-mère, il y a plus de dix ans, les Congolaises se battent toujours pour exiger des décideurs sa mise en application.

Il convient cependant de souligner qu’il y a encore un long chemin à parcourir avant que cette parité soit effective entre les deux sexes en Rd-Congo. Et l’ONU-Femmes, qui prône un monde 50/50 d’ici 2030, devrait davantage mobiliser les gouvernements des pays du monde pour que la femme puisse rattraper l’écart qui existe entre elle et son partenaire homme. Car, aucun pays n’a encore satisfait sur ce point de la parité.

C’est qui est vrai, la RDC a déjà fait une avancée significative en reconnaissant la parité homme-femme dans sa Constitution. Seulement, le plus grand problème reste dans son exécution. En d’autres termes, le combat de la gent féminine est d’obtenir gain de cause dans cette lutte, étant donné que l’égoïsme masculin cherche toujours à prendre le dessus sur les droits reconnus à la femme.

La femme doit pourtant apporter également son savoir-faire pour le développement de la République. A l’image d’un oiseau qui ne peut mieux voler qu’avec ses deux ailes, aucun pays ne peut émerger sans l’apport de la femme. Puisque le Créateur a bien voulu mettre les deux sexes ensemble pour cultiver la terre, l’homme ne doit donc pas exclure son semblable pour jouir seul des bienfaits de la nature.

Raison pour laquelle, plusieurs Congolaises appellent tout simplement la reconnaissance de leurs droits. Il reste à savoir si cette revendication sera effectivement prise en compte par le nouveau Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba.

Par Tantia Sakata