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Condamné par la CPI à une peine de 30 ans de prison : Bosco Ntaganda doit aussi indemniser ses victimes à hauteur de 30 millions d’euros

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Condamné par la CPI à une peine de 30 ans de prison : Bosco Ntaganda doit aussi indemniser ses victimes à hauteur de 30 millions d’euros

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Les réparations futures seront versées à des associations d’aide, des institutions et des ONG
Par YHR

Bosco Ntaganda devra verser 30 millions d’euros en réparations pour les victimes, ont décidé des juges de la Cour pénale internationale (CPI) le 8 mars. L’ex-milicien avait, en juillet 2019, été reconnu coupable de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Ituri, dans l’Est de la République Démocratique du Congo.

Meurtres, viols, persécutions et enrôlement d’enfant…

Ces crimes, ce sont des attaques, meurtres, viols, esclavage sexuel, persécutions et enrôlement d’enfant… commis par les troupes de Ntaganda lorsqu’il commandait en second des Forces Patriotiques pour la Libération du Congo (FPLC). L’homme se trouve incarcéré dans la prison de la CPI, en banlieue de La Haye, aux Pays-Bas, où il purge une peine de 30 ans de prison.

Mais l’ex-milicien congolais d’origine rwandaise est considéré comme indigent par la Cour. Il ne pourra pas s’acquitter de cette facture. Les juges ont donc demandé au Fonds pour les victimes, organe dédié aux réparations, d’avancer le montant qui ne sera probablement jamais remboursé par le condamné.

Il semble que les réparations futures seront collectives, aucune victime ne recevra directement des fonds. Ils seront versés à des associations d’aide, des institutions, et des ONG pour des programmes qui devront, en priorité, bénéficier aux plus vulnérables, les sans emploi ou sans domicile, les victimes de viols, les enfants soldats.

Programmes devant bénéficier aux plus vulnérables

Comme dans les autres affaires, il faudra du temps avant que les survivants de la guerre de 2002-2003 ne voient clairement le bénéfice de ces réparations. Au cours des prochains mois, le Fonds pour les victimes devra évaluer les programmes d’aide. Et ceux qui pourraient profiter de ces réparations ne sont pas encore tous identifiés.