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Le parc national de la Salonga retiré par l’UNESCO de sa “liste du patrimoine mondial en péril”

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Le parc national de la Salonga retiré par l’UNESCO de sa “liste du patrimoine mondial en péril”

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Par Yves Mitondo

Le parc national de la Salonga a été retiré, le 19 juillet dernier, par l’Organisation des Nations-Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) de sa “liste du patrimoine mondial en péril”. Dans un communiqué, l’agence spécialisée de l’ONU basée à Paris a expliqué que c’était en “raison des améliorations apportées à son état de conservation”.

Réjouissance au ministère de l’Environnement

“Le suivi régulier de la faune sauvage montre que les populations de bonobos demeurent stables (…), malgré les pressions passées et que la population d’éléphants de forêt a lentement commencé à se reconstituer”, ajoute le communiqué.
Le Comité ayant “accueilli favorablement la clarification (…) qui stipule que les concessions pétrolières chevauchant le (parc) sont nulles et non avenues” et que des blocs pétroliers à l’intérieur du parc “seront exclus des futures mises aux enchères”, continue le communiqué.

Le ministère de l’Environnement s’est “réjoui” de cette mesure, selon un communiqué. C’est “une occasion de mieux penser la gestion de la tourbière en vue de la quantification de sa capacité d’absorption de carbone”, a expliqué les sources du ministère cher à la Vice-Premier ministre Eve Bazaïba Masudi.

Un projet d’exploitation du pétrole plane toujours sur le parc

Pourtant en 2018, Kinshasa avait officialisé un projet d’exploiter du pétrole dans les parcs des Virunga ainsi que de la Salonga. Mais depuis, la République Démocratique du Congo ne semble pas avoir poursuivi cette démarche, tout en n’y renonçant pas officiellement.
Le parc national de la Salonga s’étant sur une superficie de 36.000 km2, à travers les provinces du Maï-Ndombe, de la Tshuapa et du Kasaï. Il est subdivisé en deux principaux secteurs: le nord et le sud.

Une faune comprenant nombreuses espèces endémiques menacées

Le parc a été créé en 1970 et est considéré comme la plus grande réserve de forêt tropicale humide d’Afrique.
Sa faune comprend notamment de nombreuses espèces endémiques menacées telles le célèbre “bonobo”, mais aussi le “crocodile africain” à museau étroit, “l’éléphant” de forêt ainsi que “le paon du Congo”.

Il comprend aussi des “tourbières”, zones humides accueillant une grande biodiversité, qui d’après l’ONG Greenpeace stockent quelques “trente milliards de tonnes de carbone”. Le parc national de la Salonga a été inscrit au patrimoine mondial en péril en 1984.