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Suite à l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri: les acteurs humanitaires cibles de violences armées

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Suite à l’insécurité au Nord-Kivu et en Ituri: les acteurs humanitaires cibles de violences armées

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260 incidents enregistrés de janvier à octobre 2021 par OCHA
Par GKM

Les incidents affectant directement des personnels ou biens humanitaires continuent d’être notifiés, principalement dans les provinces situées dans l’Est de la République Démocratique du Congo, à cause de la situation sécuritaire qui y prévaut. De janvier à octobre 2021, 260 incidents ont été enregistrés.

Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies(OCHA), sept personnels humanitaires ont été tués depuis le début de l’année (3 au Nord-Kivu, 2 en Ituri, 1 au Sud-Kivu et 1 au Tanganyika). Les incidents observés incluent des actes de violences armées.

Les actes de nature criminelle, tels que des vols à main armée ou des braquages de véhicules/convois humanitaires, commis par divers types d’acteurs, constituent une des causes principales des actes de violence envers les personnels humanitaires, indique OCHA.

L’insécurité persiste au nord de Nyunzu

La situation sécuritaire demeure aussi préoccupante au nord du Territoire de Nyunzu où, depuis le début du mois d’octobre 2021, plusieurs attaques meurtrières menées par des bandes armées contre les populations civiles ont été enregistrées dans les aires de santé de Butondo, Kisengo et de Zongwe.

Le 24 octobre, un chef de village a été tué lors d’une incursion dans un village de l’aire de santé de Butondo (environ 120 km au nord-ouest de Nyunzu), poussant près de 1750 personnes de ce village et des localités environnantes à se déplacer, entre le 7 et le 8 novembre, versles villages de Kyata et Sulumba (aire de santé de Sulumba).

Un autre déplacement de populations a été rapporté le 10 novembre dernier où environ 3900 personnes ont quitté leurs habitations pour aller trouver refuge à Lengwe (aire de Santé de Lengwe), suite à une incursion armée dans le village de Nkonge. A cause de cette volatilité de la situation sécuritaire dans le nord du territoire de Nyunzu, l’accès reste très limité pour les organisations humanitaires, déplore OCHA. En octobre dernier, le CICR a procédé à la distribution des vivres en faveur d’environ 1

2 540 déplacés vivants dans des sites et en familles d’accueil à Kisengo. Etant donné que 63% d’entre eux se trouvent en familles d’accueil, le CICR a également fourni des semences à près de 9 500 familles vulnérables pour favoriser la production agricole.
La Croix-Rouge locale envisage de fournir une assistance en articles ménagers essentiels à toutes les personnes déplacées à Kisengo.
OCHA continue à mobiliser les acteurs humanitaires pour couvrir les besoins en vivres, soins médicaux et eau et hygiène.

Psychose pour les acteurs humanitaires

Les acteurs humanitaires redoutent que les derniers incidents sécuritaires à Butondo viennent saper les efforts entrepris avec les autorités locales dans la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. La problématique de la santé maternelle reste une préoccupation dans le Tanganyika.

Depuis le début l’année, trois femmes meurent en moyenne chaque semaine dans cette province du fait des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, selon les statistiques de la Division provinciale de la santé. Ce sont ainsi 130 décès maternels qui ont été rapportés dans huit des 11 zones de santé du Tanganyika entre janvier et octobre 2021.

Bien que ces chiffres représentent une baisse par rapport à l’année précédente où à la même période 199 décès maternels avaient été rapportés, la problématique Les incidents affectant directement des personnels ou biens humanitaires continuent d’être notifiés, principalement dans les provinces situées dans l’Est de la République Démocratique du Congo, à cause de la situation sécuritaire qui y prévaut.

De janvier à octobre 2021, 260 incidents ont été enregistrés. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies(OCHA), sept personnels humanitaires ont été tués depuis le début de l’année (3 au Nord-Kivu, 2 en Ituri, 1 au Sud-Kivu et 1 au Tanganyika).

Les incidents observés incluent des actes de violences armées. Les actes de nature criminelle, tels que des vols à main armée ou des braquages de véhicules/convois humanitaires, commis par divers types d’acteurs, constituent une des causes principales des actes de violence envers les personnels humanitaires, indique OCHA.

L’insécurité persiste au nord de Nyunzu
La situation sécuritaire demeure aussi préoccupante au nord du
Territoire de Nyunzu où, depuis le début du mois d’octobre 2021, plusieurs attaques meurtrières menées par des bandes armées contre les populations civiles ont été enregistrées dans les aires de santé de Butondo, Kisengo et de Zongwe.
Le 24 octobre, un chef de village a été tué lors d’une incursion dans un village de l’aire de santé de
Butondo (environ 120 km au nord-ouest de Nyunzu), poussant près de 1750 personnes de ce village et des localités environnantes à se déplacer, entre le 7 et le 8 novembre, versles villages de Kyata et Sulumba (aire de santé de Sulumba).
Un autre déplacement de populations a été rapporté le 10 novembre dernier où environ 3900 personnes ont quitté leurs habitations pour aller trouver refuge à Lengwe (aire de Santé de Lengwe), suite à une incursion armée dans le village de Nkonge.
A cause de cette volatilité de la situation sécuritaire dans le nord du territoire de Nyunzu, l’accès reste très limité pour les organisations humanitaires, déplore OCHA. En octobre dernier, le CICR a procédé à la distribution des vivres en faveur d’environ 1
2 540 déplacés vivants dans des sites et en familles d’accueil à Kisengo. Etant donné que 63% d’entre eux se trouvent en familles d’accueil, le CICR a également fourni des semences à près de 9 500 familles vulnérables pour favoriser la production agricole.
La Croix-Rouge locale envisage de fournir une assistance en articles ménagers essentiels à toutes les personnes déplacées à Kisengo.
OCHA continue à mobiliser les acteurs humanitaires pour couvrir les besoins en vivres, soins médicaux et eau et hygiène.

Psychose pour les acteurs humanitaires

Les acteurs humanitaires redoutent que les derniers incidents sécuritaires à Butondo viennent saper les efforts entrepris avec les autorités locales dans la cohabitation pacifique et la cohésion sociale. La problématique de la santé maternelle reste une préoccupation dans le Tanganyika.

Depuis le début l’année, trois femmes meurent en moyenne chaque semaine dans cette province du fait des complications liées à la grossesse ou à l’accouchement, selon les statistiques de la Division provinciale de la santé. Ce sont ainsi 130 décès maternels qui ont été rapportés dans huit des 11 zones de santé du Tanganyika entre janvier et octobre 2021.
Bien que ces chiffres représentent une baisse par rapport à l’année précédente où à la même période 199 décès maternels avaient été rapportés, la problématique des décès maternels reste une préoccupation majeure.

Les zones de santé de Kalemie et de Moba sont les plus affectées avec respectivement 25 et 20 décès. Selon les acteurs impliqués dans la santé, seuls les décès survenus dans les structures de santé sont comptabilisés. De nombreux autres décès maternels qui ont eu lieu dans les ménages ou hors des structures sanitaires ne sont pas rapportés, à cause entre autres de l’enclavement de certaines localités.

Plusieurs partenaires humanitaires tels les ONG International

Medical Corps, la Fondation Panzi et Médecins du Monde France et le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) apportent leurs soutiens afin de réduire l’incidence de ces décès, notamment en matière de surveillance de décès maternel, la réparation des cas de fistules, et l’approvisionnement des médicaments.