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Au nom du Gouvernement et pour la réconciliation: le ministre Fabrice Puela demande pardon pour les atrocités subies par le peuple Ne-Kongo

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Au nom du Gouvernement et pour la réconciliation: le ministre Fabrice Puela demande pardon pour les atrocités subies par le peuple Ne-Kongo

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Par Dieudonné Muaka Dimbi

Le ministre national en charge des Droits Humains, Me Albert Fabrice Puela a piloté la caravane de la paix consécutive aux consultations populaires sur la justice transitionnelle qui a quitté dernièrement la gare de Kalemie, dans la province de Tanganyika, en passant par Tshikapa et Goma respectivement dans les provinces du Kasaï et du Nord-Kivu, pour enfin s’arrêter à Matadi, capitale de la province du Kongo Central, le lundi 21 mars dernier.

Aussitôt arrivé, le ministre des Droits Humains qui était accompagné de Nicole Buatshia, Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge de la justice, ainsi que du Responsable du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits Humains (BCNUDH), s’est dirigé directement à l’hôtel Ledya où il a procédé au lancement officiel des consultations populaires sur la justice transitionnelle.

Cependant, face aux tueries commises à l’endroit du peuple Ne Kongo en 1998, lors du passage des troupes rebelles au Kongo Central, et suite aux diverses atrocités subies par les adeptes de Bundu dia Kongo en 2007 et au récent massacre des membres du parti politique Bundu dia Mayala en 2020, Me Albert Fabrice Puela a, au nom de la continuité de l’Etat, demandé pardon à toute la population de cette province. Celle-ci était représentée, pour la circonstance, par les autorités traditionnelles, avec en tête, leur Président Mfumu Difima qui a éclaté en sanglots en acceptant volontiers ledit pardon.

“C’est dur et extrêmement dur”, s’est-il exclamé avec une voix tremblante, avant d’enchaîner que le pardon libère certes celui qui le demande mais non pas les victimes qui, elles, le sont moyennant réparation.
Pour le ministre des Droits Humains, sa demande de pardon vise la recherche de la paix et de la réconciliation ; gage du redressement socio-économique de la nation congolaise. Car, a-t-il poursuivi, la justice transitionnelle insiste surtout sur la lutte contre l’impunité à quelque niveau que ce soit.

Invitant à son tour les Ne-Kongo à s’impliquer dans le processus de la justice transitionnelle, en vue de freiner les violations relatives aux droits humains, Nicole Buatsha, Directeur de cabinet adjoint du Chef de l’État en charge de la justice, a pour sa part mis en exergue le concept justice qui, selon elle, n’est pas négociable.

Néanmoins, a-t-elle renchéri, la cérémonie du jour ainsi que le geste significatif frisant l’humilité et cadrant avec la culture Kongo posé avec émotion par le ministre Albert Fabrice Puela, est la preuve éloquente de la volonté des Congolais de valider le chemin vers une véritable réconciliation nationale.

Prenant la parole à son tour, Justin Luemba Makoso, Gouverneur a.i du Kongo Central, a eu des mots justes pour considérer la justice transitionnelle comme étant un outil ayant pour objectif d’apaiser tant soit peu les blessures contractées par une frange de sa population dont les adeptes du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo. A cet effet, il a émis le vœu de voir l’Etat de droit prôné par le Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo se transformer en action pour la promotion des droits humains à travers les dialogues sincères.

A noter que les ONG des droits de l’homme réunies ce jour là autour du Responsable du Bureau Conjoint des Nations Unies pour les Droits Humains avaient, à leur tour, décrit brièvement l’origine des frustrations du peuple Ne-Kongo à partir du coup d’Etat fait illégalement au Président Joseph Kasa-Vubu, grand artisan de la paix et de la bonne gouvernance, jusqu’à ce jour.

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