Par GKM

Les membres de l’équipe de la Task force pour la paix, la réconciliation et la reconstruction de l’Ituri, désormais ex-otage de la milice Coopérative pour le Développement du Congo (CODECO), ont bel et bien été libérés, le mardi 12 avril 2022, par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC).

Thomas Lubanga Dyilo, coordonnateur de la Task force et toute son équipe a été présentée devant le Gouvernorat de l’Ituri hier mardi à Bunia, où ils ont été accueillis par le Gouverneur militaire de l’Ituri, le Lieutenant-Général Johnny Luboya Nkashama. C’était en présence des responsables des Forces de Defense et de sécurité, ainsi que de la population en liesse.

Prenant parole, Lubanga a salué la coordination du secteur opérationnel des FARDC dans la région et le soutien de la population. « L’émotion est tellement grande que je manque les mots pour remercier et féliciter notre armée. Nous étions dans le goulot d’étranglement, il n’y avait plus d’issue pour nous, vu les enchères qui étaient montées autour de nos personnes.

Nous constituions pour nos ravisseurs, des trophées avec lesquels ils pouvaient faire des chantages autant qu’ils le voulaient et pendant des mois. Mais, une coordination parfaite de nos forces armées avec le colonel qui était avec nous a conduit à défaire ce groupe qui ne réfléchit que le mal.

Nous avons bénéficié des orientations véritablement professionnelles de la part du secteur opérationnel, de la part de la Garde Républicaine, de la maison militaire. Tout était mis en œuvre pour que notre libération puisse réussir. C’est une libération de guerriers, une libération de bravoure.

Franchement, la Task force est fière de notre armée », a déclaré Thomas Lubanga, avant de remercier la population de l’Ituri pour le soutien leur témoigné durant toute la période de leur captivité. L’ancien chef rebelle était « très touché » par la sympathie de la population à leur égard. « Son assiduité et le suivi que tout un chacun faisait, nous ont réconforté et permis de vivre ce moment très terrible, de frayeur, de découragement, d’incertitude », a fait savoir l’ancien prisonnier de la CPI.

Contrairement à certains intox et désinformations distillées dans certains médias, invoquant « l’évasion » en lieu et place de la « libération », ces désormais ex-otages de la milice CODECO, affirment que leur sauvetage a été rendu possible grâce à l’opération menée par les vaillants militaires de l’armée loyaliste.

Alors qu’ils étaient en pourparlers avec les miliciens CODECO, Thomas Lubanga, Germain Katanga, Floribert Ndjabu, le professeur Jean-Baptiste Dhechuvi, Janvier Ayendu Bin Ekwale et leurs deux autres collègues ont été capturés par la CODECO.

Ils ont fait l’objet de marchandage de la part de leurs ravisseurs. Ces derniers exigeaient entre autres, la libération des prisonniers Codeco et des membres de la communauté Lendu; la cessation des opérations militaires et la levée de l’état de siège.

Vive l’Etat de siège

Le Professeur Jean-Baptiste Dhechuvi, Germain Katanga, Janvier Ayendu Bin Ekwale et le chauffeur du groupe avaient été libérés il ya quelques jours. Mais, Thomas Lubanga, Floribert Ndjabu et deux colonels de l’armée sont restés détenus pendant près de deux mois par leurs ravisseurs.

Notons que c’est depuis le 16 février 2022, que les miliciens de la CODECO actifs dans le territoire de Djugu, avaient pris en otage huit membres de la Tasck force, une délégation composée d’anciens seigneurs de guerre de l’Ituri dont Thomas Lubanga. Ces ex- seigneurs de guerre étaient dépêchés dans la région par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi, pour sensibiliser les leaders de la CODECO à déposer les armes.

D’après plusieurs observateurs, l’État de siège décrétait en Ituri et au Nord-Kivu vaut son pesant d’or. Les prouesses des FARDC sur le terrain ont mis en déroute les ennemis de la paix qui n’ont d’autre choix que de déposer les armes et se rendre.

Ces observateurs affirment que la libération de Thomas Lubanga et sa suite, prouve à suffisance le succès de l’armée loyaliste sur le champ de bataille et l’engagement du Gouverneur militaire de l’Ituri, le Général Luboya Nkashama, à en finir avec l’activisme de groupes armés actifs en Ituri.