Par Dieudonné Muaka Dimbi

Les élections des Gouverneurs et Vices-gouverneurs organisées dernièrement dans les 14 provinces à problèmes ont vécu et appartiennent désormais à l’histoire. Si dans d’autres provinces concernées par cet exercice démocratique, il ne se pose presque pas des problèmes, au Kongo Central, par contre, les torchons brûlent.

Pour preuve, entre tous les candidats malheureux et les députés provinciaux qui ont été de grands électeurs, les violons ne s’accordent pas. Ils s’accusent les uns les autres. Certains candidats ayant échoué vont même jusqu’à demander aux députés provinciaux du peuple de leur rembourser l’argent leur remis en échange avec leurs voix, mais sans succès.

Cette situation a poussé l’un de candidats malheureux, notamment Eugène Diomi Ndongala, à traduire en justice les députés nationaux. Dans une correspondance que ce dernier a adressé au Procureur Général près la Cour d’appel du Kongo Central, Eugène Diomi Ndongala qui est aussi à la fois l’autorité morale et Président du parti politique «Démocratie Chrétienne» (DC) accuse sans réserve tous les députés provinciaux du Kongo Central d’avoir monnayé leurs voix contre des espèces sonnantes et trébuchantes, compromettant ainsi le bon déroulement de ce scrutin.

Un acte du reste condamnable suivant l’article 147 du Code Pénal congolais. Réaction du Président de l’Assemblée provinciale Ces accusations portées à l’endroit des députés provinciaux n’ont pas laissé indifférent l’honorable Jean Claude Mvuemba, Président de l’organe délibérant.

S’appuyant sur les échanges qu’il a eus avec l’ancien Président de l’As. V.club de Kinshasa, Mvuemba a éventré le boa. Selon lui, Diomi Ndongala lui aurait proposé, en sus d’un chèque de 50.000 $ us, 6.000 sacs de ciment devant provenir de la production de la Cimenterie Nationale (Cinat), qu’il aurait refusé catégoriquement devant des témoins.

Car, selon le n0 1 de l’organe délibérant du Kongo Central, les députés provinciaux, connaissant fort bien le comportement de celui qui tenait aussi à prendre la direction de leur province et qui serait un épris de justice, une fois élu Gouverneur, ne saurait même pas rendre visite à une école des filles.

S’agissant des sacs de ciment lui promis par le Président de la Démocratie Chrétienne, Jean Claude Mvuemba, dans un langage clair mais un peu sec, l’a qualifié du bluff, étant donné que jusqu’à ce jour, les portes de la Cimenterie Nationale sont fermées et cette entreprise serait à la recherche d’un autre partenaire pour son décollage effectif.

Dans l’entre temps, une vidéo circulant sur les réseaux sociaux présente la voix d’un certain Jean KasaKasa appelant à l’annulation de l’élection du Gouverneur et du Vice-gouverneur au Kongo Central puisque entachée de corruption à grande échelle.

Cette voix qui affirme détenir les preuves de corruption, tire à boulets rouges sur le président de l’Assemblée provinciale qui, selon la vidéo, aurait facilité toutes ces louches opérations. Des argumentaires qui, pour tous ceux qui ont suivi de très près le déroulement de ce scrutin, ne tiennent pas débout.

Cela se traduit par le fait qu’aujourd’hui, la grande majorité de la communauté Ne-Kongo félicite plutôt l’honorable Jean Claude Mvuemba qui, selon cette dernière, a été à la hauteur de sa tâche avec l’élection du Gouverneur et du Vice-gouverneur. Scrutin qui, selon cette source, s’est déroulé dans la transparence et la démocratie.