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Présent entre autres en RDC: le groupe minier Glencore plaide coupable de corruption et manipulation de marchés dans plusieurs pays

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Présent entre autres en RDC: le groupe minier Glencore plaide coupable de corruption et manipulation de marchés dans plusieurs pays

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L’entreprise compte verser 1,02 milliard de dollars aux Etats-Unis et 40 millions au Brésil, sans compter des pénalités à payer au Royaume-Uni
Par YHR


Le groupe suisse Glencore a annoncé mardi avoir noué des accords coordonnés avec les autorités du Royaume-Uni, des Etats-Unis et du Brésil, plaidant coupable de faits de corruption en Afrique et en Amérique du Sud et de manipulation des marchés pétroliers.

Selon le site lalibre.be l’entreprise, présente dans le négoce des matières premières, mais aussi possédant de nombreuses mines de cuivre et de charbon, prévoit de verser 1,02 milliard de dollars aux Etats-Unis et 40 millions au Brésil, alors que la somme des pénalités à payer au Royaume-Uni doit encore être fixée, précise un communiqué du directeur général de l’entreprise, Gary Nagle.

Présent dans le négoce des matières premières, ainsi que dans des mines de cuivre et de charbon
Dans le détail, la firme basée à Baar a accepté de payer aux Etats-Unis une amende de 700 millions de dollars pour fraude et corruption, notamment au Brésil, au Cameroun, au Nigeria et au Venezuela, et pour détournement d’informations confidentielles, notamment au Mexique. Il a aussi été ordonné à l’entreprise de verser 486 millions pour la manipulation des prix de divers contrats échangés sur les marchés pétroliers.

Une partie du montant négocié avec Washington, qui estime que Glencore s’est illégalement enrichi de plusieurs centaines de millions de dollars, est destinée à être reversée à d’autres autorités. L’accord conclu avec les autorités américaines prévoit la nomination d’un auditeur externe pendant trois ans, dont la tâche sera de vérifier que la société respecte ses obligations et d’évaluer l’efficacité des mesures de contrôle interne tout comme le respect des règles.

Glencore a par ailleurs accepté de payer près de 40 millions de dollars pour solder l’enquête des autorités brésiliennes sur des cas de corruption, notamment auprès du géant pétrolier brésilien Petrobras. Ces accords sont sensés mettre fin aux poursuites engagées par ces pays. La firme se trouvait dans le collimateur de la justice de ces Etats depuis plusieurs années.

Dans le viseur de la justice étasunienne depuis 2018

Glencore avait en effet été assigné en 2018 par le département américain de la Justice dans le cadre d’une vaste enquête pour corruption, liée à ses activités en République démocratique du Congo, mais aussi au Nigeria et au Venezuela. D’autres poursuites avaient ensuite été lancées par d’autres autorités.

Des enquêtes sont encore en cours aux Pays-Bas et en Suisse, l’entreprise y étant soupçonné de ne pas avoir mis en place les mesures nécessaires pour empêcher ces affaires de corruption. L’entreprise a aussi plaidé coupable mardi devant la justice britannique, pour sept chefs d’accusation, pour corruption dans ses activités pétrolières au Cameroun, en Guinée Equatoriale, en Côte d’Ivoire, au Nigéria et au Soudan du Sud, détaille un communiqué du Bureau d’enquêtes sur les affaires criminelles (SFO).

Le total des pots-de-vin versés par des agents et employés de Glencore, avec l’accord de l’entreprise, pour un accès préférentiel à du pétrole s’élèvent au total à 25 millions de dollars, d’après les investigations du SFO. La pénalité à payer sera décidée à l’issue d’une audience fixée au 21 juin.

Réforme de ses pratiques éthiques et de conformité

Glencore avait indiqué en février avoir mis de côté 1,5 milliard de dollars pour régler ces diverses affaires et estime mardi qu’en incluant la pénalité encore à verser au Royaume-Uni, ce montant ne devrait pas être dépassé de façon significative. Le groupe assure avoir réformé ses pratiques éthiques ainsi que de conformité et avoir licencié ou sanctionné certains des salariés impliqués.

” Nous reconnaissons les manquements identifiés dans ces enquêtes et avons coopéré avec les autorités “, a commenté Gary Nagle dans le communiqué. ” Ce type de comportement n’a pas sa place chez Glencore, et le conseil d’administration, l’équipe de direction et moi-même sommes très clairs sur la culture que nous voulons et sur notre engagement à être un opérateur responsable et éthique partout où nous travaillons “, a ajouté le responsable, en poste depuis juillet dernier.

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