Type de recherche

Saturation de la Prison Centrale de Makala: le Gouvernement devant un choix difficile à opérer

A la une justice La Tempête des Tropiques POLITIQUE SOCIETE

Saturation de la Prison Centrale de Makala: le Gouvernement devant un choix difficile à opérer

Partager


Quelle est la part de responsabilité que les congolais en liberté doivent-ils assumer ?
Par Bampokiri Chamira

On en parle beaucoup ces derniers temps au pays et à l’étranger en passant par les milieux diplomatiques intéressés de la capitale : la prison centrale de Makala , à Kinshasa , autrement appelée Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK) , est dangereusement saturée !

En effet, construite autour des années « 50 » par la colonisation, pour abriter environ 1.000 détenus condamnés à des peines légères qui ne pouvaient pas dépasser 18 mois, la prison centrale de Makala hébergerait à ce jour près de 15 000 « bagnards », dont le séjour en « taule » varie très souvent entre six et 120 mois ininterrompus !

Un danger réel pour tous !

La pléthore à gros risque de pensionnaires à la prison centrale de Makala est donc fonction des condamnations et séjours prolongés de ces derniers en réclusion pendant que l’espace destiné à l’hébergement reste inchangé ! Selon des informations vérifiables obtenues par recoupements auprès de nombreux renseignants rencontrés dans la capitale, « l’hôtellerie » coûte extrêmement cher à la prison centrale de Makala pour les nouveaux venus les moins nantis et les laissés pour compte, qui sont obligés de passer leurs nuits dans les cabinets de toilettes insalubres.

De l’avis des spécialistes en matière de sécurité carcérale, la saturation de la prison centrale de Kinshasa représente déjà un danger réel pour la sécurité individuelle et collective sur l’ensemble du territoire de la République, étant donné que ces pensionnaires y arrivent de partout pour y être internés, après leur jugement définitif, sur place ou ailleurs !

Eviter d’aller en prison…

D’après des informations de sources proches du Ministère de la Justice et garde des Sceaux , le Gouvernement de la République se trouve donc devant un choix difficile à opérer, face au problème ainsi posé !

Selon les mêmes sources, il faut agir vite dans une bonne direction, car une implosion de cet établissement pénitencier est à craindre à court terme !
Pour nombre de compétences qui entourent l’exécutif central, il faut absolument une nouvelle architecture susceptible de remplacer l’actuelle prison centrale de Makala, devenue trop exigüe, ainsi qu’insalubre et peu sécurisante, pour tout le monde, à commencer par les institutions de l’Etat !

Mais en attendant que des structures nouvelles soient mises en place, afin de remplacer cet établissement pénitentiaire, qui fait craindre le prise à tant de monde, un programme intérimaire d’allègement de la situation actuelle est en voie d’exécution, apprend-t-on de sources officieuses. Celui-ci consiste à transférer un groupe de prisonniers actuels de Makala à la prison de Bula-Mbemba, dans une ile du fleuve Congo située dans la province du Kongo central, en aval de la ville de Kinshasa, tandis que d’autres groupes pourront se dissoudre dans d’autres structures carcérales moins importantes disséminées dans des régions réceptives également proches de la capitale du pays !

Pendant que les transferts de prisonniers se feront on pourra se poser la question de savoir à quoi se remettront les congolais en liberté au nom de la sécurité qui doit être une affaire de tout le monde !

En réponse à cette interpellation, beaucoup pensent que tous les congolais devront se remettre à l’école de l’autocensure, à l’école de l’autoévaluation pour savoir comment vivre sans enfreindre les lois et règlements du pays, l’objectif final devant consister à éviter d’aller grossir les rangs des condamnés dans les prisons , où qu’elles puissent se trouver , sur l’étendue du territoire national !