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Résolution des conflits : la Directrice exécutive d’ONU-Femmes relève l’importance de la participation des femmes

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Résolution des conflits : la Directrice exécutive d’ONU-Femmes relève l’importance de la participation des femmes

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Par TSM

La Directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Bahousa, a relevé, le 7 mars dernier, l’importance de la participation des femmes dans la résolution des conflits, lors du débat au Conseil de Sécurité de l’ONU sur les femmes, la paix et sécurité. Elle et d’autres personnalités ont constaté qu’il y a un recul mondial concernant la condition féminine, avant d’appeler à un nouvel engagement des Etats pour l’égalité des genres et la participation des femmes à la consolidation de la paix.

Pour Mme Bahous, le monde a besoin d’un changement radical de direction, montrant l’importance de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, adoptée en octobre 2000, et faire le point sur sa mise en œuvre depuis ses 20 ans. Aux yeux de Mme Bahous, les deux décennies écoulées depuis l’adoption de la Résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité, qui réaffirme le rôle important des femmes dans la prévention et le règlement des conflits.

Elle souligne aussi l’importance de participation égale des femmes et de leur pleine implication dans tous les efforts de maintien et de promotion de la paix et la sécurité. Ces deux décennies ont donné lieu à des premières historiques en matière d’égalité des sexes, mais elles n’ont ni modifié de manière significative la représentation des genres dans les négociations de paix, ni changé l’impunité dont jouissent ceux qui commettent des atrocités contre les femmes et les filles. Mme Bahous a fait savoir aussi que ce 20ème anniversaire n’a pas été pas une célébration, mais “un signal d’alarme”, évoquant l’évènement marquant l’anniversaire de la Résolution en 2020.

“Nous avons prévenu que le fait d’ignorer nos propres engagements en faveur des femmes, de la paix et de la sécurité aurait des conséquences durables et intergénérationnelles pour les femmes, et des effets immédiats et drastiques sur la paix mondiale”, a souligné la cheffe d’ONU Femmes.

A titre d’exemple, elle a rappelé les craintes qu’exprimait en 2020, à l’occasion du 20ème anniversaire, une femme afghane représentant la société civile: “Zarqa Yaftali déplorait que les femmes aient été exclues de 80 % des négociations de paix de 2005 à 2020, y compris les pourparlers entre les États-Unis et les Talibans, et demandait une fois de plus que “les droits des femmes ne soient pas bafoués pour parvenir à un accord avec les Talibans”.

Depuis lors, ces derniers ont repris le contrôle du pays. Mme Bahous a décrié les nouvelles restrictions imposées par les autorités et l’arrestation récente de la défenseuse des droits de la femme Narges Sadat et de l’universitaire Ismail Meshaal, pour ses prises de position en faveur du droit des femmes à l’éducation. Evoquant la prochaine réunion du Conseil de sécurité sur l’Afghanistan, elle a appelé ses membres à “parler et agir avec force contre cet apartheid de genre et à trouver des moyens de soutenir les femmes et les filles afghanes dans leurs moments les plus sombres”.

Rappelant, la Commission de la Condition de la Femme a entamé dernièrement sa session annuelle sur le thème prioritaire de l’innovation et du changement technologique. Elle a cité une étude récente selon laquelle les abus en ligne à motivation politique à l’encontre des femmes du Myanmar ont été quintuplés depuis le coup d’État militaire de février 2021.