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Après la condamnation de six militants du mouvement LUCHA : Le harcèlement des activistes de la société civile dénoncé

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Après la condamnation de six militants du mouvement LUCHA : Le harcèlement des activistes de la société civile dénoncé

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L’Onu à travers le Haut- Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme s’inquiète de rétrécissement de l’espace démocratique dans le pays de Rais

Quelques jours après la condamnation de six activistes à deux ans de prison à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu dans l’Est de la RDC, le Haut- Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) a dénoncé le vendredi dernier depuis Genève, le harcèlement des organisations de la société civile par les autorités et le rétrécissement de l’espace démocratique dans le pays.

En effet, le 16 février dernier, six militants du mouvement citoyen congolais Lutte pour le changement (Lucha) ont été arrêtés par l’Agence nationale de renseignements (ANR) de la RDC à Goma, a déclaré une porte-parole du HCDH, Cécile Pouilly, lors d’un point de presse à Genève.

Ces arrestations, a précisé Mme Pouilly, auraient eu pour but d’empêcher leur participation à une journée « ville morte », organisée à travers le pays par les partis d’opposition et la société civile afin de commémorer le massacre de manifestants par les forces de sécurité à Kinshasa en 1992.

Les six militants ont été condamnés pour incitation à la révolte contre les autorités, a indiqué la porte-parole du HCDH, ajoutant que toutes les audiences ont eu lieu en l’espace de sept jours seulement et que des violations de leur droit à un procès équitable ont été rapportées.

« Les militants n’ont pas bénéficié du temps requis pour préparer leur défense, et le tribunal a refusé de se pencher sur les preuves présentées par les avocats de la défense », a précisé Mme Pouilly, ajoutant que des allégations ont également fait surface faisant état de fabrication de preuves par la police.

Plusieurs arrestations arbitraires

Au total, environ 45 arrestations ont été effectuées par la police et le service de renseignement congolais au cours de la journée « ville morte » à Kinshasa, Goma, Uvira, et Lubumbashi, a indiqué la porte-parole, signalant que les personnes visées appartenaient principalement aux partis d’opposition et à la société civile.

« Nous sommes également préoccupés par le maintien en détention d’un autre membre de Lucha, Fred Bauma, et d’un technicien informatique, Yves Makwambala », a déclaré Mme Pouilly, indiquant que tous deux ont été arrêtés par l’ANR à Kinshasa le 15 mars 2015 et attendent leur procès pour tentative d’atteinte à la sécurité de l’Etat.

Conditions inhumaines de détention

La porte-parole du HCDH a déclaré disposer de rapports faisant état à leur encontre de détention arbitraire, violations répétées de leurs droits, mauvais traitements, conditions de détention inhumaines et obligations par la force de signer des déclarations sans avoir pris connaissance de leur contenu.

Notons que trois jeunes étudiants ont été accusés d’« incitation à la désobéissance civile », « propagation de fausses nouvelles » et « atteinte à la sécurité de l’Etat », étaient détenues jusque-là dans un flou juridique.

Pourtant la loi congolaise exige en effet que, dans les cinq jours suivant un mandat d’arrêt, un juge doive se prononcer sur la détention d’un prévenu.

Par Godé Kalonji

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